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Semis, fertilisation, travail du sol

La guerre en Ukraine fait chuter les prévisions de ventes en Europe


TNC le 28/04/2022 à 06:55
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Selon le Cema, le marché des outils de désherbage mécanique est porteur en matière de développement économique. (©Adobe Stock)

Le démarrage de 2022 est plutôt bon côté vente d'équipements agricoles selon le communiqué du Cema publié suite à la réunion qui s'est tenue à Bruxelles. Cependant, la guerre en Ukraine laisse apparaître des inquiétudes pour le reste de l'année, sans compter la hausse du prix des engrais et la pénurie liée à celle du prix du gaz. Le marché des outils de désherbage mécanique est porteur ainsi que la demande en matière de technologies pour gagner en précision d'épandage et de pulvérisation.

Le Cema a publié son premier bilan des ventes d’équipements agricoles pour le début 2022 et autant dire que les outils de travail du sol, de semis, de fertilisation, de protection des cultures, etc. s’en sortent plutôt bien. Selon les membres du syndicat européen des constructeurs de matériel agricole, le marché se porte mieux que les prévisions l’avaient annoncé.

Et pourtant, la situation en Europe de l’Est reste préoccupante pour la filière et surtout assombrit les perspectives. Les constructeurs s’attendaient au ralentissement de la phase d’essor qu’ils traversaient mais le remplissage des carnets de commandes était plutôt bon et laissait donc entrevoir de bons résultats pour 2022.

Un marché « désherbage mécanique » porteur

Avec la guerre en Ukraine, les marques ont du revoir leurs attentes en matière de développement commercial en nette baisse. Sans oublier les sanctions prises contre la Russie et la Biélorussie. Les trois groupes du Cema (travail du sol, semis et épandage, et protection des cultures) se sont réunis à Bruxelles. Ils ont souligné leurs objectifs communs en termes d’économie européenne forte. 

Le groupe « travail du sol » s’est réjoui des chiffres du marché, particulièrement ceux  des produits de désherbage mécanique. Le président du groupe, Dirk Hollinderbäumer de Lemken, y voit là un avantage réel pour les entreprises fabriquant cette catégorie d’outils. « Il est précieux de pouvoir évaluer rapidement le marché, surtout lorsqu’il s’agit de nouveaux développements », a t-il indiqué. Kult-Kress, Treffler et Evers Agro ont d’ailleurs rejoint le groupe.

La pulvérisation s’adapte aux évolutions réglementaires

Du côté du groupe « protection phytosanitaire », les discussions se sont portées sur les changements législatifs à venir concernant l’utilisation des produits. Le président du groupe, Peter Dahl de Hardi, estime que les fabricants d’équipements doivent « développer des solutions pour se conformer aux nouvelles réglementations et aider les agriculteurs à répondre aux demandes tout en limitant leur empreinte sur l’environnement ».

Enfin, question matériel de semis et épandeurs d’engrais minéraux, Elke Pankow de Rauch, présidente du groupe, voit des dangers économiques pour les fabricants : « Le prix des engrais a été multiplié par trois, sans compter que la pénurie augmente la demande en matière de technologies de précision. Pour le moment, impossible de savoir quand la courbe des prix va s’arrêter de grimper, à cause de la hausse du prix du gaz ». La tendance semble s’orienter vers les outils combinés et modulables.

L’Europe doit montrer son unité et sa forte cohésion

Selon Nina Janßen, coordinatrice des trois groupes : « Compte tenu de la situation politique mondiale, la réunion présentielle qui s’est tenue à Bruxelles a eu lieu au bon moment pour affirmer que l’Europe doit montrer une forte cohésion et une unité. Échanger sur les tendances techniques et les développements économiques dans la filière agroéquipement était d’une grande valeur. »