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Mutagenèse et OGM

La FNSEA et ses associations dénoncent un mauvais signal pour l’agriculture


TNC le 03/08/2018 à 08:04

Le mercredi 25 juillet, la Cour de justice européenne a rendu son avis concernant les variétés obtenues par les nouvelles techniques de mutagénèse. Leur classement en tant qu’OGM soumet donc ces dernières aux obligations de la directive concernée, les condamnant de fait dans l'UE. Prenant acte de cette décision, l'AGPB, l'AGPM, la CGB, la Fop et la FNSEA dénoncent de lourdes conséquences pour les concitoyens français comme pour l'agriculture européenne et entendent tirer la sonnette d'alarme.

La production de semences, notamment destinée à l’export est l’un des « fleurons de l’agriculture française ». « Les agriculteurs ont donc un réel besoin de recherche génétique performante, leur offrant l’accès à des variétés répondant aux conditions pédoclimatiques françaises et européennes, ainsi qu’à leurs difficultés propres en matière de maladies et de ravageurs. Par ailleurs, bien que conscients de l’évolution climatique et la multiplication des aléas ces dernières années, les consommateurs demandent une alimentation de très haute qualité, des modes de productions respectueux de l’environnement et reposant le moins possible sur la chimie », indiquent la FNSEA et ses associations spécialisées dans un communiqué de presse.

« Dans cette optique, l’AGPB, l’AGPM, la CGB, la Fop et la FNSEA ont signé le 11 juillet dernier un contrat de solutions identifiant des outils pour répondre à ces attentes. Le recours aux innovations actuelles et à venir est au cœur du dispositif. » « L’application systématique de la directive OGM à l’ensemble de ces outils de sélection variétale met clairement en difficulté la recherche, les semenciers et les agriculteurs et pourrait à terme isoler l’Europe de toute innovation dans le domaine. C’est une vision qui nous oppose à ceux qui crient aujourd’hui victoire de la décision de la CJUE. »

« En effet, certains opposants souhaitent l’interdiction de toute solution innovante, qu’elle soit chimique ou génétique. Au contraire, pour les différents syndicats, il est temps de prendre du recul sur la situation actuelle. Bien que l’agriculture européenne soit encore performante, diversifiée et nourricière, elle ne pourra relever l’ampleur des défis climatiques et environnementaux que par la préservation de sa force d’innovation, et en particulier génétique. Notre volonté de trouver des solutions reste intacte et si le cadre réglementaire n’y est pas favorable, peut-être est-il temps de le rediscuter. »