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Pöttinger Novacat Cross Flow

J.C. Bernard : « Une faucheuse adaptée à tout type de chantier »


TNC le 02/05/2019 à 06:06
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L’entreprise bretonne de travaux agricoles Bernard a investi dans une faucheuse Pöttinger équipée du système Cross-Flow. La polyvalence de l'outil est particulièrement appréciée pour répondre aux demandes des clients quelques soient les chantiers.

Mi-avril, au lieu dit « le chapeau rouge » dans le Morbihan, Jordan, salarié de la SARL Bernard, fauche une parcelle d’herbe. Derrière le tracteur, les andains des faucheuses centrale et latérale sont rassemblés en un. Pourtant aucun tapis de regroupement n’est visible. En effet, ce chantier a pour particularité d’être réalisé avec la faucheuse latérale Novacat 352 Cross Flow de la marque Pöttinger.

La vis sans fin dont elle bénéficie regroupe en un seul andain les 6,5 m de fourrage coupé en combinant avec la faucheuse conditionneuse John Deere attelée à l’avant du tracteur. « Nous avons acheté cette machine pour sa polyvalence. Elle fauche en andain ou à plat et sur tout type de fourrage » témoigne Jean-Claude Bernard, l’un des dirigeants de l’ETA. « On s’en sert presque tout le temps, parce que nous trouvons toujours un client chez qui elle pourrait être utilisée » ajoute-t-il. Au printemps, sa fonction de regroupement d’andain est exploitée au maximum pour les récoltes en enrubanné ou à la remorque autochargeuse.

L’entrepreneur précise que chaque chauffeur a aussitôt adopté l’outil. Ils apprécient les réglages peu nombreux, signe de gain de temps à chaque changement de parcelle. Côté client, les exigences sur la coupe de l’herbe sont de plus en plus importantes et à ce jour, aucun retour négatif n’a été formulé après le passage de la Novacat 352 CF.

Quand on lui demande son ressenti sur la machine, le breton évoque aussitôt le moindre besoin de puissance. « Elle tire moins durement sur le tracteur qu’une faucheuse conditionneuse à fléaux », apprécie Jean-Claude, en se remémorant la fois où il a fauché toute l’après-midi avec l’outil attelé à un tracteur Fendt de 125 ch seulement. Elle était associée à une faucheuse frontale également de la marque Pöttinger. « Je n’ai pas eu de soucis sur la puissance. Par contre c’était limite question poids. Dès que le tracteur était en pente, la roue arrière se soulevait », se souvient-il, tout en précisant ne pas avoir de contre-poids ce jour-là.

Une fauche pas toujours adaptée à l’ensilage

Point de vu pratique, il a constaté que l’herbe, ramenée par la vis sur le dessus de l’andain, séchait plus vite que la partie récoltée et conditionnée par la faucheuse frontale. « Selon les conditions climatiques, c’est une caractéristique qui peut ne pas convenir pour l’ensilage, témoigne-t-il, c’est pour ça qu’on est obligé de garder une faucheuse-conditionneuse dans l’entreprise ».

Côté atouts, l’entrepreneur note un coût moins important que pour un conditionneur. « Sur l’investissement, il y a une vraie différence. L’équipement de la faucheuse à vis s’élève à 21 800 € HT. Pour un conditionneuse, il faut compter 5 à 6 000 € de plus » compare-t-il. Le système Cross Flow limite aussi la casse. Selon Jean-Claude Bernard, les cailloux passent rapidement avec la vis, contrairement à un système avec conditionneur avec lequel ils peuvent revenir deux ou trois fois devant le lamier. Côté inconvénient, Jean-Claude Bernard évoque des bourrages de la vis lorsque il y a beaucoup d’herbe. « Quand je roule à 4 ou 5 km/h, il n’y a pas de soucis. Mais on veut toujours aller plus vite » sourit-il.

Un andain plus grand pour optimiser le séchage

Ce qui a marqué l’entrepreneur sur cette machine, c’est l’absence de perte de fourrage et le faible impact sur la qualité. Grâce au système de capot au dessus de la vis, les feuilles de légumineuses, par exemple, ne sont pas perdues. L’absence de fléaux du conditionneur permet également de ne pas abîmer le fourrage. Cette caractéristique de la faucheuse Novacat 352 CF permet à la SARL Bernard de réaliser des prestations bien spécifiques. Cette année, l’entreprise va récolter une centaine d’hectares de fourrages semences (Ray-gras, fétuque, trèfle…) pour la coopérative Triskalia.

Le système Cross Flow permet de ne pas égrainer les plantes lors de la fauche. La récolte se fait ensuite avec une moissonneuse-batteuse équipée d’un pick-up à l’avant. « On va découper une partie de la tôle du capot de la faucheuse. Ça va permettre de faire un andain plus grand pour optimiser le séchage » prévoit Jean-Claude Bernard.