Des moteurs diesel moins gourmands et polluants grâce à… de l’eau distillée !

Le boîtier HydraGEN, conçu par une société canadienne, arrive en France. En produisant de l’hydrogène, il améliore la combustion. Il permet ainsi d’économiser du carburant et de réduire significativement les émissions nocives.

Une goutte d’eau distillée, une pincée d’hydroxyde de potassium, une louche de chimie, un souffle d’hydrogène et d’oxygène : la recette de l’HydraGEN est simple et produit de grands effets. Mis au point par une société venue du Canada, DynaCERT, et distribué en France par IPMD, une entreprise basée à Chambly dans l’Oise, le boîtier promet de conjuguer propreté et sobriété.

L’HydraGEN est aujourd’hui principalement installé sur des camions. Il peut équiper tous les constructeurs et motoristes du secteur (Volvo, John Deere, Caterpillar, Mercedes-Benz, MAN, Komatsu…). Il est totalement adapté à d’autres usages, à partir du moment où il y a utilisation de diesel, comme les tracteurs agricoles. Il s’adapte à tous les types et tailles de moteurs.

Pas de stockage d’hydrogène

Pour faire (très) simple, HydraGEN scinde l’eau en hydrogène et en oxygène grâce à un électrolyte, l’hydroxyde de potassium. Ces deux gaz sont introduits dans l’air d’admission, après le filtre à air et devant le turbo. L’hydrogène n’est pas stocké, ce qui peut présenter des risques : il est produit à la demande.

La technologie HydraGEN ne change, n’altère ou ne modifie en aucun cas l’ordinateur ou le système de contrôle du moteur. « La vitesse de flamme de l’hydrogène est neuf fois plus rapide que celle du diesel. Brûler du diesel en présence d’hydrogène entraîne une combustion plus rapide et plus complète », explique le fabricant.

Efficace dans toutes les conditions

Les performances du boîtier HydraGEN associé à un moteur EURO 6 permettent une diminution significative des émissions à la source : jusqu’à 21 % de baisse de NOx (oxydes d’azote), 9,6 % du CO2, 57 % des hydrocarbures imbrûlés, 90 % du nombre de particules fines, 21 % du monoxyde de carbone, 47 % de l’ammoniac. L’économie de carburant annoncée oscille entre 4 et 8 %.

Cette technologie d’hybridation hydrogène de moteurs diesel se veut fiable en toutes circonstances : elle a même équipé un camion lors de la dernière édition du Paris-Dakar et peut, à l’opposé, fonctionner jusqu’à – 60°, ce qui laisse une marge confortable vu les hivers récents en France… « Aucune garantie n’est annulée par l’installation et l’utilisation appropriées d’HydraGEN », précise-t-on chez DynaCERT.

Des moteurs plus propres et durables

L’électricité nécessaire à l’électrolyse est, au maximum en conditions hivernales, de 25 A, « soit, à peu près, la même quantité d’énergie consommée par les phares du véhicule sur un camion ». Il est simplement nécessaire de remplir le réservoir d’eau distillée, avec une autonomie estimée entre 50 et 80 heures.

« Certains clients utilisent l’HydraGEN sur des moteurs du début des années 2000. Ils ont constaté des performances améliorées », avance le fabricant. La combustion optimisée diminue également l’accumulation de carbone dans le moteur : huile plus propre, durée de vie plus longue, entretien global réduit…