Depuis 88 ans, Claas écoule 15 moissonneuses-batteuses par jour !

Le constructeur célèbre le 500 000 exemplaire de « moiss-batt » sorti des chaînes de ses usines. Retour sur cette épopée démarrée en 1936 et marquée par des modèles et innovations emblématiques.

Il a fallu 26 ans, entre 1936 et 1962, à Claas pour fabriquer ses 100 000 premières moissonneuses-batteuses. Il n’aura fallu que 21 ans pour concocter les 100 000 dernières, qui permettent au constructeur allemand d’atteindre le demi-million de « moiss-batt » sorties des chaines de ses usines. Un rythme de métronome : cela représente une moyenne de 15 machines écoulées chaque jour depuis 88 ans…

Pour marquer le coup, des séries spéciales de Lexion, Trion, Evion et Dominator (un modèle inaugurée en 1972, près de 100 000 unités vendues) seront présentées lors de salons et évènements agricoles ces prochains mois. « Leur peinture gris argent rappelle les débuts de la moissonneuse chez Claas jusqu’à 1961, tandis que le vert métallisé renvoie au code couleur introduit en 1966 avec la Senator », détaille le constructeur.

Toutes les machines du millésime 2025 recevront un autocollant anniversaire, « 500 000 – More than a machine », et d’autres options commémoratives sont disponibles. « 500 000 moissonneuses-batteuses Claas, c’est avant tout 500 000 réussites car les agriculteurs et entrepreneurs du monde entier nous ont fait confiance 500 000 fois », se félicite le PDG de Claas, Jan-Hendrick Mohr.

Un demi-siècle de carrière dans les champs

Voyage dans l’histoire, pour retracer cette épopée du machinisme, qui démarre en 1936, avec l’ancêtre d’une prestigieuse lignée, la MDB, une moissonneuse-batteuse-lieuse qui « rationalise les récoltes de céréales en Europe ». 1 400 exemplaires sont écoulés.

Le premier grand succès de Claas survient après-guerre, en 1946, avec la gamme Super, qui gagne le Nouveau Monde (Canada, Argentine, Uruguay…). La première automotrice de Claas, la Hercules (rebaptisée plus tard la SF) voit le jour en 1953.

En 1962, la Matador fait sensation avec une largeur de coupe allant jusqu’à 6 mètres. La 200 000e moissonneuse-batteuse Claas, une Senator, est vendue en Grande-Bretagne en 1968. Un achat rentabilisé : elle sera utilisée pendant près de 50 ans !

L’ère de la Dominator s’ouvre, marquée par de constantes innovations (compensation ce devers 3D, guidage de la barre de coupe Auto Contour). En 1987, elle est la première à être commercialisée avec une transmission à chenilles.

En 2024, la plateforme Claas Connect

La Lexion 480 et son rendement jusqu’à 40 t/h est présentée en 1995 à Agritechnica. « Une révolution en termes de performances et de confort. Elle propose également des applications électroniques d’avant-garde qui préfigurent l’agriculture de précision », rappelle le constructeur. La transmission à chenilles Terra Trac fait son entrée dès 1997.

Le système Cemos, qui évolue toujours aujourd’hui, redéfinit l’automatisation en 2013. En 2021 et 2023, les modèles Trion et Evion complètent la gamme. Et l’aventure continue : la plateforme Claas Connect, qui reliera les machines, le systèmes de gestion de l’’exploitation, le concessionnaires et l’atelier, est annoncée pour octobre 2024.

Une production mondialisée

Les moissonneuses-batteuses Claas sortent du site historique de Harsewinkel mais aussi d’Omaha aux États-Unis depuis 2001 (les machines qui en sortaient étaient, jusqu’en 2019, commercialisées en jaune sous la marque Caterpillar) et de Gaomi en Chine. L’usine de Törökszentmiklós en Hongrie fabrique depuis 1997 de nombreuses pièces, notamment les barres de coupe.

« Grâce à leur décote minimale, année après année, nos moissonneuses-batteuses, quels que soient la gamme et le modèle, sont également très recherchées sur le marché de l’occasion », souligne Claas.