Bond de 46 % du bénéfice net de Vilmorin en 2016-17

Le semencier français Vilmorin qui a vu son résultat net part du groupe faire un bond de 46 % en 2016-17 à 86,9 millions d'euros, envisage une « croissance significative » en 2017-18, selon un communiqué diffusé mercredi soir.

Quatrième semencier mondial, filiale côtée en bourse de la coopérative Limagrain, Vilmorin and Cie a vu son chiffre d’affaires annuel progresser de 6,7 % à 1,4 milliard d’euros, et prévoit pour l’exercice en cours une nouvelle progression de 5 % du chiffre d’affaires à données comparables, précise le communiqué.

Par ailleurs, Vilmorin envisage aussi pour l’exercice en cours un taux de marge opérationnelle courante « du même niveau » qu’en 2016-17. A la bourse de Paris, anticipant de bons résultats, le titre Vilmorin, en ascension dynamique depuis la fin 2016, a clôturé en hausse de 1,08 % mercredi soir, à 82,18 euros. Malgré un « environnement de marchés globalement morose du fait du faible niveau persistant des prix des productions agricoles », Vilmorin dit avoir « démontré ses potentiels de développement », en « confirmant sa solide dynamique de croissance en semences potagères, lui permettant de conforter sa place de numéro un mondial sur ce segment » indique le communiqué.

Au quatrième trimestre de l’exercice passé, Vilmorin a bénéficié d’un boom sur les ventes de semences potagères qui ont progressé de 8,7 % à données courantes. Toutes les espèces « stratégiques » du groupe, tomate, carotte, courgette, piment, poivron et oignon ont connu des performances « remarquables », avait indiqué le groupe fin juillet. La branche grandes cultures avait pour sa part vu son chiffre d’affaires reculer de 8 % en raison d’une baisse sur les semences de maïs dans les pays d’Europe de l’ouest, ainsi qu’une baisse des royalties perçues sur les semences de blé et d’orge.

Vilmorin & Cie se félicite particulièrement d’avoir accru ses programmes de recherche « de manière mesurée » en 2016-2017, tant en matière de sélection végétale classique qu’en biotechnologies. Son effort de recherche total s’élève à 240,2 millions d’euros contre 225,2 millions d’euros en 2015-2016 et représente désormais 15,2 % du chiffre d’affaires semences des activités destinées aux marchés professionnels, et intégrant les activités de la société nord-américaine AgReliant détenue à 50 %.

Pour l’exercice en cours, l’effort de recherche devrait s’élever à quelque 255 millions d’euros, selon une estimation du groupe. Dans la foulée des bons résultats, Vilmorin a aussi annoncé un dividende en hausse de 45 % par rapport à l’exercice précédent, à 1,60 euro par action.

Le groupe a annoncé un projet de nomination de l’actuel directeur financier Daniel Jacquemond au poste de directeur général délégué, en remplacement d’Emmanuel Rougier qui quittera ses fonctions en fin d’année pour partir à la retraite. M. Jacquemond a passé plus de 30 ans dans les principaux métiers du groupe, et a occupé diverses fonctions opérationnelles de direction générale de filiales en France et en Allemagne. Il sera remplacé par Vincent Supiot au poste de directeur financier. Le groupe a aussi annoncé l’arrivée au conseil d’administration d’Annick Brunier, agricultrice et administratrice de Limagrain depuis 2012, nomination qui portera le pourcentage de femmes au sein du conseil d’administration au delà du seuil de 40 %.