14 organisations lancent une plateforme pour promouvoir le métier d’agriculteur

Les principales organisations professionnelles agricoles ont lancé, lundi 1er février, une plateforme pour promouvoir l’agriculture auprès des Français. Selon une étude BVA, ces derniers ont une plutôt bonne image du métier d’agriculteur. Mais leur perception est relativement décalée de la réalité.

Pas moins de 14 organisations professionnelles agricoles ont lancé, lundi 1er février, une plateforme d’information sur le métier d’agriculteur. L’objectif de « #agridemain » est de « démystifier les clichés autour de l’activité agricole », « reconnecter l’image que le grand public se fait de l’agriculture avec la réalité » et « réaffirmer les atouts stratégiques du secteur agricole français ».

Avec la plateforme #agridemain, les organisations fondatrices veulent notamment faire émerger des récits du métier d’agriculteur et faire partager les valeurs communes du monde agricole par des « ambassadeurs médiatiques ».

Pour justifier de leur initiative, les organisations s’appuient sur une étude conduite par l’institut de sondage BVA à l’automne 2015 sur la perception croisée des agriculteurs et du grand public sur l’agriculture. Selon cette étude, les Français ont une plutôt bonne image du secteur agricole. Sur une échelle de 1 à 10, les Français attribuent à l’agriculture une note de 7,6. Mais cette bonne perception est à relativiser car « elle est basée sur une méconnaissance du secteur agricole ».

Selon l’étude de BVA, un peu plus de la moitié des Français estiment bien connaître l’agriculture et le métier d’agriculteur. Mais quand il s’agit de rentrer dans le détail, le décalage entre la vision des Français et la réalité est perceptible. Respectivement 65 % et 58 % des citoyens connaissent mal les modes de productions végétale et animale.

L’étude dégage des points positifs : les Français et les agriculteurs sont notamment d’accord sur l’évolution de l’agriculture ces 30 dernières années. Tous s’accordent à dire que la traçabilité et la qualité des produits de même que le suivi sanitaire ont évolué positivement, à l’inverse du rapport qualité-prix des produits, de la problématique du foncier ou de la défense du secteur par les politiques.

L’initiative #agridemain n’est pas sans rappeler la précédente tentative de communication auprès du grand public. En 2006, les pouvoirs publics, en concertation avec les OPA, avaient créé l’Aficar, « l’agence française d’information et de communication agricole et rurale ». Mais faute de moyens et de volontés communes au sein de la profession, la structure n’était restée qu’au stade de coquille vide avant de disparaître deux ans plus tard.