De la vigne au vin : climats de Bourgogne, primeurs Bordeaux et Champagne Burtin

Les trois « Cités des vins et des Climats de Bourgogne », en cours de construction à Beaune, Chablis et Mâcon, deviennent les « Cités des Climats et vins de Bourgogne ». Le changement de nom peut sembler anodin mais il a pour but de souligner la singularité de la Bourgogne en insistant sur ce qu'elle appelle ses « climats » : ses 1 247 parcelles de vignes, classées au Patrimoine mondial de l'Unesco, sur les pentes de la côte de Nuits et de Beaune, au sud de Dijon.

Ces parcelles, délimitées au fil des siècles, disposent chacune de leurs caractéristiques géologiques, hydrométriques et d’exposition qui singularisent les vins.

« Nulle part ailleurs dans le monde, l’homme n’a cherché à lier d’une manière aussi précise et intime, une production viticole à son lieu de production », insiste l’Association des cités.

Le changement de nom vise également à éviter l’abréviation « cités des vins » pour lui préférer celle de « cités des climats », distinguant ainsi clairement la Bourgogne de la cité du vin à Bordeaux en insistant sur un « modèle de viticulture, archétype des vignobles de terroirs », selon l’association.

Les cités de Beaune, Chablis et Mâcon, qui doivent être inaugurées à partir de 2022, visent à faire découvrir le vignoble bourguignon à travers des expériences conviviales, ludiques et pédagogiques.

Bordeaux : les primeurs du 25 au 28 avril 2022

La Semaine des Primeurs, où les crus bordelais se font découvrir et déguster aux professionnels du monde entier, se tiendra du 25 au 28 avril 2022, a décidé L’Union des Grands Crus de Bordeaux.

Cette grand-messe aura lieu à Bordeaux, sauf rebond de la pandémie du covid-19 qui a déjà perturbé les deux saisons précédentes.

Unique au Bordelais, la saison des primeurs est l’occasion pour les viticulteurs de présenter et vendre leur production avant la mise sur le marché trois ans plus tard, et de dégager donc des fonds nécessaires à leurs investissements.

Un Lyonnais champion du monde de l’oeuf en meurette Grégory Cuilleron, chef du restaurant lyonnais le Cinq Mains, est devenu champion du monde 2021 de l’oeuf en meurette, des oeufs pochés dans une sauce au vin de Bourgogne. La troisième édition, tenue les 9 et 10 octobre au château du Clos de Vougeot (Côte d’Or), a vu s’affronter treize chefs, avec un juré surprise, le Prince Albert II de Monaco, membre éminent de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Parmi les 13 chefs en lice, figuraient un Monégasque et un Américain.

Grégory Cuilleron, cuisinier autodidacte multi-casquettes, est notamment un ancien participant de l’émission Top Chef et gagnant du concours national « Un dîner presque parfait : le combat des régions ». Jérôme Joubert, chef du restaurant Le Rive Gauche, à Joigny dans l’Yonne, a reçu le prix de la créativité pour son interprétation de la mythique recette.

Champagne : « effervescence » salariale chez Burtin

A l’appel d’une intersyndicale CGT-FO, une cinquantaine d’ouvriers de la maison de champagne Burtin du groupe Lanson-BCC à Epernay, observent depuis une semaine des arrêts de travail sporadiques, réclamant l’ouverture de négociations « loyales » sur une augmentation de salaires de 6 %.

« La direction, désormais menaçante, reste sourde à nos revendications », a déploré auprès de l’AFP José Blanco, délégué syndical CGT qui annonce une poursuite du mouvement, suivi selon lui par la quasi-totalité des employés à la production.

« A l’image des bulles de champagne, les salariés sont en effervescence. Des records s’annoncent. Ils veulent en profiter aussi », ajoute-t-il. La direction de la maison n’a pu être jointe. Des mobilisations ont aussi eu lieu depuis début octobre chez GH Martel à Magenta, près d’Epernay, et chez Lanson à Reims, où des négociations ont été ouvertes.