Vins sans IG et à Igp

Point sur le marché du vrac à mi-campagne


Politique et syndicats le 14/03/2014 à 15:38
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Après six mois de campagne, les prix des vins sans indication géographique continuent de grimper, conséquence logique d’une raréfaction de l’offre. Pour les vins à Igp, FranceAgriMer note une bonne activation du marché et une fermeté des prix. Un marché qui reste par ailleurs très largement dominé par les vins de cépage, issus principalement du Languedoc-Roussillon.

Pour les vins sans IG, les volumes échangés sont en baisse par rapport à la même période l’an dernier (- 18 %). Ce sont surtout ceux des vins sans IG sans mention de cépage qui chutent, toutes couleurs confondues : les transactions de rouges et rosés diminuent de 26 % (soit 773.000 hl) et celles en blanc de 27 % (soit 351.000 hl). Pour les rouges et rosés, les plus fortes baisses sont du fait de fortes diminutions dans tous les bassins de production : Languedoc-Roussillon, 91.000 hl en moins, Vallée du Rhône-Provence, 77.000 hl en moins, Sud-Ouest, 54.000 hl en moins et Bordeaux/Charente, 22.500 hl en moins par rapport à la même époque l’an dernier.

Pour les blancs, même constat, excepté pour le Val de Loire. Concernant les volumes de vins sans IG mentionnant un cépage, ils se maintiennent tout juste. Ils représentent 37 % des transactions avec un volume cumulé depuis le début 2013-2014 qui s’élève à 653.000 hl, soit + 1 % par rapport à l’année 2012-2013. Que ce soit avec ou sans mention de cépage, le Languedoc-Roussillon reste de très loin le principal bassin de production des vins sans IG rouges/rosés, avec respectivement 87 % et 79 % des parts de marché national en volume.

« Compte tenu de la faiblesse des disponibilités qui caractérise le début de la campagne, les cours hebdomadaires des vins sans IG restent relativement fermes et orientés à la hausse », indique en conséquence FranceAgriMer. En rouge comme en blanc, avec ou sans mention de cépage, les prix moyens s’établissent en effet en moyenne à des niveaux supérieurs de l’ordre de + 10 % à + 16 % par comparaison à ceux du début de la campagne précédente, qui étaient eux-mêmes déjà relativement élevés.

Ainsi, le prix moyen des vins rouges et rosés sans mention de cépage à fin janvier 2014 était de 65,98 €/hl (soit + 10 %), celui des vins rouges et rosés avec mention de 72,05 €/hl (soit + 7 %), celui des vins blancs sans mention de 73,35 €/hl (soit + 16 %) et celui des vins blancs avec mention de 84,69 €/hl (soit + 9 %).

Pour les vins sans IG avec cépages rouges, le cépage Syrah (74 €/hl) se valorise le mieux. Merlot et Cabernet sauvignon sont à un prix moyen de 70 €/hl. En rosé, les vins sans IG avec mention du cépage Grenache se vendent à un prix moyen de 73,4 €/hl et en blancs, les vins de Chardonnay s’échangent à 89 €/hl, de Sauvignon à 83,50 €/hl et de Colombard à 80 €/hl.

Sur le marché vrac des vins à Indication géographique protégée (Igp), le retard de commercialisation observé sur les premiers mois de campagne est désormais largement effacé, grâce à une forte augmentation des enregistrements de contrats, notamment en rosé et en blanc, indique l’établissement public. Ainsi, fin janvier 2014, les échanges cumulés de ces vins s’élèvent pour les rouges/rosés à 3,43 millions d’hl, soit 14 % de plus que l’année dernière à cette même date et ceux des blancs à 1,036 millions d’hl, soit + 23 %.

Sur ce volume global de 4,5 millions hl, les vins portant un cépage représentent désormais 3,3 millions hl – 2,5 millions hl pour les rouges et rosés et 0,9 millions hl pour les blancs – soit une part de plus en plus importante, avec les trois quarts des volumes des vins Igp. « Les vins avec mention de cépage sont très largement issus de la dénomination régionale Pays d’Oc », avec 2,14 millions hl et 87% des parts de marché volume pour les vins rouges de cépage. Pour les blancs, ils représentent un volume de 0,74 millions hl, soit 84% du volume total des vins Igp blancs.

« Cette activation du marché s’accompagne d’un retour à la hausse des cours des vins Igp », commente également FranceAgriMer. Concernant les vins Igp avec cépage, « compte tenu des niveaux élevés auxquels les prix sont parvenus, la progression de leur valorisation apparaît quelque peu modérée ». Pour les vins rouges et rosés, le prix moyen à mi-campagne s’établit en effet à 77,37 €/hl, soit + 2 % par rapport à fin janvier 2013 ; pour les blancs, à 91,70 €/hl, soit + 5 %. La valorisation des cépages rouges et rosés s’établit à 76-77 €/hl, celle des blancs à 106 €/hl pour le Viognier, 96 € pour le Chardonnay et 86,50 € pour le Sauvignon.

Concernant les vins Igp ne mentionnant pas de cépage, ils affichent des augmentations « un peu plus importantes par rapport à un début de la campagne 2012-2013, qui avait été marqué, sur ce segment, par des transactions portant sur des stocks de vins anciens ». Celles-ci sont de + 11 % pour les rouges et rosés (71 €/hl et 81 €/hl) et + 13 % pour les blancs (81,30 €/hl).