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LDC (volailles)

Résultat attendu en repli sur l’exercice 2020-2021


AFP le 25/11/2020 à 18:25

Le volailler LDC (Le Gaulois, Loué, Marie) s'attend à un résultat opérationnel courant en repli de 5 à 10 % sur l'exercice 2020-2021 notamment du fait du renchérissement des céréales, donc de l'alimentation des poulets, a-t-il annoncé mercredi.

Le premier semestre, couvrant mars à août 2020, était pourtant en progression : + 1,5 % de résultat opérationnel courant, + 1,5 % également de bénéfice net. Ce dernier s’est élevé à 66,6 millions d’euros à la faveur d’une « légère baisse de l’impôt sur les sociétés », a indiqué le directeur administratif et financier de LDC, Laurent Raimbault, lors d’un point presse téléphonique.

Quant au chiffre d’affaires, le groupe avait annoncé début octobre qu’il avait progressé de 0,8 % sur le semestre, à 2,12 milliards d’euros.

« On a plutôt bien résisté à la crise sanitaire », l’effondrement de la demande venant de la restauration hors domicile ayant été partiellement compensé par les ventes en supermarchés, a résumé le PDG Denis Lambert. Toutefois, le second semestre sera « sans doute plus compliqué que l’an dernier », a-t-il dit.

Les « facteurs d’incertitudes » s’accumulent : nouvelle mise à l’arrêt des restaurants en raison de l’épidémie de Covid-19, menace de l’influenza aviaire, incertitudes sur les fêtes de fin d’année ou encore « spéculation sur les marchés de matières premières ». Pour l’influenza, « les protocoles sanitaires sont bien connus, c’est un souci qu’on est capables de gérer », a déclaré Denis Lambert.

Le groupe anticipe un Noël « pas comme les autres », avec des réunions de famille réduites, et donc moins de grosses pièces de volailles comme les chapons sur les tables. « On va proposer des produits (festifs) pour deux, trois, quatre personnes », a rapporté Denis Lambert.

Un dernier motif d’inquiétude concerne les « tensions fortes et persistantes » sur les prix des céréales (soja, blé, maïs) entrant dans l’alimentation des volailles. Selon LDC, le prix de l’aliment a globalement augmenté de 18 % sur un an.

Face à ces surcoûts, le PDG juge impératif d’obtenir, dès le 1er janvier, des revalorisations tarifaires de 6 % de la part de la grande distribution afin de « préserver l’équilibre de l’ensemble de la filière ».

LDC a par ailleurs annoncé l’acquisition de 60 % du capital de la société Asia General Food, qui gère, en franchise, l’exploitation de kiosques à sushis dans des supermarchés sous la marque Sushi Master. L’objectif est de passer, en cinq ans, de 30 à 80 « corners », et de 11 à 40 millions d’euros de chiffre d’affaires.