La bonne santé du secteur des agroéquipements
Viticulture le 25/11/2013 à 16:59
La 26ème édition du salon Sitevi, qui ouvre ses portes mardi 26 novembre 2013 pour trois jours, se déroule dans un contexte globalement favorable. Côté production d’une part mais aussi du côté des agroéquipementiers français, un secteur économique dynamique sur le plan mondial.
Lors de la conférence de presse de présentation de l’édition 2013 du Sitevi en septembre dernier, Jean-Pierre Van Rhuys, directeur général de l’Ifv, évoquait un contexte économique pour le secteur viticole « globalement positif ».
Les arguments avancés : un marché mondial « plutôt bien orienté », avec un relatif bon équilibre entre l’offre, « limitée » par de petites récoltes et les arrachages, et la demande, avec une bonne tenue de la consommation mondiale de vin. Les exportations de vins et spiritueux français étant par ailleurs « dynamiques ». Le maintien des droits de plantation couplé au nouveau programme d’aide à l’investissement proposé sur la période 2013 à 2018, « va inciter les viticulteurs à investir dans leurs vignobles et leurs chais pour poursuivre l’indispensable adaptation de leur outil de production », a-t-il également déclaré. Une bonne nouvelle donc, pour les équipementiers français ou étrangers, venus exposer leurs dernières innovations…
Les chiffres récemment communiqués par l’Axema, l’Union des industriels de l’agroéquipement français, confirment par ailleurs la bonne santé du secteur de l’agroéquipement français sur le plan international. Le syndicat annonçait en effet il y a quelques mois un marché mondial qui devrait progresser de 4 % sur 2013 et pour le marché français, une croissance de + 10 % par rapport à 2008, année de référence de la profession.
La progression sur le plan mondial étant liée à la fois à « une bonne tenue de la production française et des importations », associées à « un climat positif de l’agroéquipement à l’échelle mondiale », et à « une opinion favorable sur la production à venir en machines et équipements ». Les perspectives de croissance sur six mois en Europe sont positives, au bénéfice notamment de l’Allemagne et de la France. Dans le reste du monde, l’indice du climat des affaires progresse, notamment dans des pays comme le Brésil, l’Inde et le Japon.
Mais ce sont essentiellement les ventes de matériels pour l’agriculture qui devraient permettre cette embellie, tels que les chargeurs frontaux, les semoirs (+ 10,5 %) et les charrues (+ 6,8 %). Concernant les ventes d’agroéquipements pour la vigne, la reprise est là mais semble tout de même moins dynamique. Les immatriculations en France de tracteurs pour vignes et vergers (y compris les petits articulés), qui gravitaient autour de 4.400 véhicules par an, sont tombées à 4.250 en 2012. Sur les quatre premiers mois de 2013, elles repartent sur un rythme de + 8 % par rapport à la même période de 2012.
Le marché des tracteurs enjambeurs a retrouvé en 2012 son niveau de 2010, soit 390 machines. Les machines à vendanger et autres automoteurs destinés à l’arboriculture, qui ont l’obligation d’être immatriculés depuis le 1er janvier 2010, présentent un marché de l’ordre de 300 unités en 2011 et en 2012 (contre 137 véhicules immatriculés en 2010). Le début d’année 2013 montre une progression de l’ordre de 13 %. (voir graphique).
Concernant les pressoirs et fouloirs enfin, la production européenne avait atteint 340 millions d’euros en 2008. Après une forte contraction et une reprise depuis deux ans, la production totalise désormais 273 millions d’euros et donc loin d’avoir rattrapé son niveau de 2008. L’Italie et la France sont les deux principaux producteurs européens pour environ 37 % chacun. Mais la production italienne est davantage destinée aux marchés étrangers que la production française.