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Cheptel bovin

Les effectifs se maintiennent en France fin 2018


TNC le 12/04/2019 à 15:38

Au 31 décembre 2018, le cheptel bovin français reste stable par rapport à 2017. Le recul des effectifs de bovins femelles et de gros bovins mâles est compensé par la hausse du nombre de veaux. Compte tenu des effectifs présents au 31 décembre 2018, la production totale de viande bovine devrait baisser en 2019.

En 2018, le cheptel bovin français est stable sur un an. Le cheptel de gros bovins de plus de 12 mois, toutes catégories confondues, se réduit, passant ainsi de 13,7 millions de têtes en 2017 à 13,3 en 2018. La baisse générale des effectifs de bovins de plus de 8 mois est pour sa part compensée par une hausse du nombre de bovins de moins de 8 mois. Sur un an, un retrait de 3,2 % est effectivement enregistré sur les effectifs de bovins de 8 à 12 mois, lié au repli de 17 % des effectifs de veaux de moins de 8 mois entre 2016 et 2017. Ce phénomène est la conséquence de la chute des naissances à l’automne 2017. A l’inverse, les effectifs de bovins de moins de 8 mois augmentent de + 13,8 %, rattrapant ainsi presque l’effectif de 2016.

Plus particulièrement, le cheptel laitier continue de diminuer dans une certaine mesure, tandis que le nombre de vaches allaitantes augmente. Ainsi, une diminution de 98 000 bovins de races laitières est observée par rapport à 2017, soit 1,3 % de baisse, contre 3,9 % entre 2016 et 2017. L’effectif de vaches laitières baisse de 45 000 têtes, soit – 1,3 %, et ce concernant quasiment tous les départements français. Du fait de la hausse des effectifs de bovins de moins de 8 mois, le cheptel allaitant augmente quant à lui en 2018 de 0,7 %. L’effectif de vaches allaitantes se réduit en moyenne pour l’ensemble des départements français, exceptés dans les Hautes-Alpes.

La production bovine totale est en repli de 0,7 % par rapport à 2017. La baisse de 4 % de la production de bovins de moins d’un an et de 0,3 % de la production de gros bovins mâles n’est pas compensée par la hausse de la production de bovins femelles. « Une hausse des abattages de vaches laitières de juin à octobre 2018 est en effet enregistrée du fait de conditions climatiques particulières et de leurs conséquences sur la disponibilité en fourrages. Dans le même temps, les mises à la réforme de vaches allaitantes ont également augmenté, favorisées par une présence en nombre dans les exploitations de génisses, pouvant permettre d’assurer le renouvellement du cheptel. Au final, la production de vaches dépasse de 2 % le niveau de 2017 et de 6 % la production moyenne de la période 2013-2017. »

Sur un an, la production de bovins mâles recule de 0,3 %, conséquence de la baisse des effectifs de mâles dans les exploitations et de la baisse de la demande extérieure en bovins mâles finis. Bien que les ventes de broutards vers l’Italie, principal client traditionnel, aient progressé de 0,2 %, les exportations totales de broutards sont en repli de 0,2 % en 2018. La demande espagnole, supérieure de 16 % au niveau de la période 2013 – 2017, recule néanmoins de près de 6 % sur un an. La hausse des exportations vers l’Algérie a permis de compenser le repli des ventes au sein de l’UE.

« Dans un contexte de relative stabilité des importations de viande bovine (- 0,2 %) et de progression limitée des exportations (+ 0,8 %), la consommation de viande bovine baisse de 1,6 % par rapport à 2017, soit un recul de plus de 3 % par rapport à la moyenne quinquennale. Compte tenu du stock des animaux présents dans les exploitations au 31 décembre 2018 et de la conjoncture actuelle, les prévisions de production de bovins pour la France tablent, pour 2019, sur un recul de la production bovine totale de 2,9 %. »