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Bâtiments agricoles

Des architectes pour une meilleure intégration au paysage


TNC le 09/01/2019 à 06:04
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Le bâtiment agricole est un outil de travail pour l'éleveur. Il doit donc être bien réfléchi pour être fonctionnel, économique et s'intégrer au paysage. Surtout à une période où l'agriculture a besoin de redorer son blason auprès des citoyens et donner un sentiment de sécurité aux consommateurs, qui associent souvent le beau au bon.

Vous avez un projet de construction ? Donnez-vous du temps ! C’est le maître mot pour concevoir un bâtiment fonctionnel, adapté à vos besoins et à vos attentes. Les fermes ne se construisent pas à partir d’un modèle standard car chaque situation est différente et demande une décision pensée et discutée. Après tout, c’est votre outil de travail principal !

Un à deux ans de réflexion

Participez à des journées portes ouvertes, rencontrez des professionnels du bâtiment agricole ou consultez des revues spécialisées… c’est la phase indispensable pour définir précisément les contours de votre installation. Généralement, il faut compter entre un et deux ans pour bien mûrir son dossier, sans perdre de vue l’objectif principal : bâtir un espace de qualité, fonctionnel et économique.

Souvent, c’est la mise aux normes qui est le facteur déclencheur ! En outre, des motivations telles que la réorganisation de l’espace de travail, l’installation de l’exploitation en dehors du village, la création d’une activité annexe (gîte rural ou ferme pédagogique) ou en perspective de la cession en séparant la maison d’habitation de l’exploitation. Décider de construire résulte toujours d’une concordance de besoins ou de contraintes.

Donner une image positive de l’agriculture

À souligner que côté consommateur, « ce qui est beau est bon » ! Des abords entretenus, un lieu de production soigné, un ensemble bien intégré au paysage… autant de vecteurs qui véhiculent un sentiment de confiance et de sécurité auprès du grand public de passage sur les routes campagnardes. Il ne faut cependant pas oublier d’associer la technologie et la productivité du cheptel, sans compromettre le bien-être des animaux et le confort du producteur.

D’autant plus que le bâtiment s’inscrit dans le temps. Son coût de construction doit être étudié par rapport au coût de fonctionnement. Être le plus précis possible lors de l’élaboration du projet permet d’éviter les initiatives de dernière minute sur le chantier, voire un retour en arrière coûteux. Le bâtiment onéreux est celui qui répond mal aux besoins réels, et cela pour des années.

Sécher en grange pour s’affranchir de contraintes de fenaison

Dans toutes les exploitations, l’agriculteur cherche en premier à économiser les gestes inutiles, à travailler plus confortablement et à perdre le moins de temps possible. D’où la nécessité de réfléchir la conception de manière à faciliter la circulation entre les postes. Qui plus est, l’organisation du travail sera plus facile ! Par exemple, pouvoir sécher du fourrage en grange affranchit de certaines contraintes au moment des chantiers de fenaison. L’éleveur étale ainsi sa récolte dans le temps et risque moins de manquer le bon moment. Sans oublier l’absence de dépendance envers l’entrepreneur ou la disponibilité de matériel de la Cuma.

Avant d’entamer les démarches de demande de permis de construire, les conseillers « bâtiment d’élevage » des chambres d’agriculture accompagnent l’éleveur dans la réflexion et la réalisation du projet :

  • analyse de l’existant et des besoins par une visite sur site ;
  • définition du projet avec l’exploitant en cohérence avec son système d’exploitation ;
  • réalisation des plans d’aménagements intérieurs ;
  • réalisation des devis estimatifs de la construction ;
  • calcul des capacités de stockage nécessaires ;
  • information sur les subventions possibles ;
  • finalisation du projet selon le scénario retenu.

Des aides spécifiques pour le coût de l’architecte

L’architecte apporte son savoir-faire de bâtisseur à la technicité du conseiller bâtiment. Il organise et aménage l’espace en respectant les contraintes pour un résultat correspondant aux besoins de l’opérateur et en harmonie avec l’environnement. Totalement impliqué dans une réalité économique, sociologique et culturelle à l’échelle du pays, il propose des solutions adaptées à la région, en choisissant les matériaux notamment. C’est aussi le chef d’orchestre qui coordonne les interventions de chaque corps de métier.

Des aides spécifiques sont prévues pour le coût de prestation d’un architecte (évaluée généralement à moins de 15 % des frais de construction). Grâce aux simulations de plans en 3D, l’agriculteur visualise plus facilement son bâtiment dans le cadre naturel. Il comprend aussi mieux les divers éléments techniques du projet.