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Prix du lait

FMB Grand Ouest dénonce l’indicateur interprofessionnel fixé à 396 €/1 000 l


TNC le 20/12/2018 à 12:01

L’organisation de producteurs France Milkboard Grand Ouest a vigoureusement critiqué le niveau de l’indicateur (396 €/1 000 l) négocié au sein de l’interprofession, de même que les accords de cession de contrat entre Lactalis et ses OP APLPB et OPNC.

Pour France MilkBoard Grand Ouest, « le Père Noël est une ordure », en référence au film culte de Jean-Marie Poiré. L’organisation de producteurs dénonce, dans un communiqué, le niveau de l’indicateur de prix de revient négocié notamment par la FNPL au sein de l’interprofession laitière.

« La FNPL vient de découvrir que le coût de production d’une tonne de lait approche les 400 € et que « en 2019, la FNPL ira à la négociation, avec en tête, un prix de revient du lait de 396 €/1 000 litres à défendre », comme l’a indiqué le syndicat. »

« Quasiment 10 ans après les « illuminés » de l’Apli et de l’EMB, avouez qu’il y a de quoi rire s’il ne s’agissait pas de représentants nationaux voire européens en place depuis longtemps aux affaires agricoles. » Pour FMB Grand Ouest, « ces coûts sont ceux de 2016, inférieurs aux autres années du fait des impasses et des reports d’investissement que l’année 2015 avait engendrés. Sans parler de l’évolution des prix des intrants depuis deux ans. »

Selon l’OP et l’European Milkboard, « le coût de production en France est à 450 euros pour l’année 2017. »

L’OP dénonce aussi des « organisations de producteurs de la même tendance syndicale (que la FNPL, ndlr) dilapidant nos fonds agricoles. »

« L’APLBL (Lactalis Bretagne et Pays de la Loire) et l’OPNC (Lactalis Normandie centre) viennent  de signer un accord de cession de contrat avec l’industriel lavallois permettant aux cédants de se voir « prélever » 50 % de leur volume contractuel et donc de leur patrimoine. Une hérésie tant on connaît la valeur de nos outils sans un contrat, autrement dit zéro, puisque c’est bien le contrat qui garantit l’apparente solvabilité de nos exploitations. C’est bien ce contrat qui garantit la capacité de l’exploitation à faire face à ses engagements. Les producteurs ayant repris des volumes contractuels au travers de ces OP apprécieront la méthode. Osons croire qu’aucune autre OP ne vende son âme en leur emboîtant le pas ! »