Dans l'Essonne

 Une boucherie vandalisée, un tag antispéciste retrouvé sur place


AFP le 02/09/2018 à 18:13

La vitrine d'une boucherie d'Epinay-sur-Orge (Essonne) a été dégradée samedi et un tag antispéciste a été retrouvé sur place, a indiqué dimanche une source policière, confirmant une information du Parisien.

La vitrine a été abîmée en plusieurs endroits et les mots « Stop spécisme » ont été inscrits sur l’établissement avant son ouverture samedi, selon cette source. Une enquête pour « dégradation » a été ouverte et l’acte n’a pas été revendiqué. Les antispécistes (du latin « species », l’espèce) s’opposent à toute hiérarchie entre espèces, notamment entre l’être humain et les animaux.

Après une nouvelle attaque de commerce attribuée à des militants vegans, les bouchers-charcutiers ont été reçu le 3 juillet au ministère de l’intérieur dont ils sont ressortis rassérénés, espérant un coup d’arrêt à « l’impunité ». Cette rencontre faisait suite à l’attaque d’une boucherie de Jouy-en-Josas (Yvelines) qui avait été la cible d’un caillassage et de l’inscription « Stop au spécisme ». Dans les Hauts-de-France, sept boucheries ont été aspergées de faux sang en avril, une boucherie et une poissonnerie ont été vandalisées, leurs vitrines brisées et les façades taguées de l’inscription « stop au spécisme ».

Début juillet, la Confédération française de la boucherie-charcuterie et traiteurs (CFBCT) avait chiffré à « au moins à une cinquantaine, soit par des tags soit par des bris de glace » le nombre d’actes ayant visé des boucheries sur l’ensemble du territoire. La CFBCT avait toutefois appelé à ne pas faire d’amalgame : « Toutes les organisations ne sont pas violentes », avait déclaré son président, évoquant « des groupuscules, dans des départements, dans des régions, qui sont violents ». Les associations antispécistes L214 et 269 Libération animale s’étaient clairement distanciées de ce type d’actions.