Alimentation animale sans Ogm

20 % du marché selon Coop de France


Alimentation et fourrages le 21/09/2012 à 00:00
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D’après Valérie Bris, de Coop de France, 20 % du marché de l'alimentation animale en France est non Ogm. Concernant le soja importé pour nourrir le bétail français, 80 % est issu de cultures génétiquement modifiées tolérantes au glyphosate.

Valérie Bris, directrice de Coop de France Nutrition animale, a découvert comme tout le monde et avec surprise les résultats de l’étude menée sur des rats nourris au maïs Ogm parue dans le Nouvel observateur. « Si la réglementation sur la commercialisation d’aliment du bétail issu de matières premières vient à changer, nous nous adapterons, mais cela engendrera un surcoût que les filières d’élevage auront du mal à absorber ».

Les filières nourries sans Ogm représentent environ 20 % du marché français de l’alimentation animale. Ces filières, sous cahier des charges pour la plupart, utilisent des aliments avec l’allégation ‘nourri sans Ogm, inférieur à 0.9 %’.

« La France étant autonome en maïs, les importations de graines Ogm sont essentiellement du soja », explique la directrice de Coop de France Nutrition animale. 20 % des 3 millions de tonnes de soja importées en France chaque année sont garanties « non Ogm ». Le soja arrive sur les docks français en provenance pour 80 % du Brésil, puis d’Argentine.

La présence d’Ogm est inscrite sur l’étiquette

Depuis plusieurs années, les fabricants d’aliments du bétail, fédérés par Coop de France, travaillent de concert pour appliquer la réglementation sur l’étiquetage des Ogm. Les éleveurs sont toujours informés de la provenance Ogm ou non des aliments qu’ils achètent. Chaque matière première est inscrite sur l’étiquette par ordre décroissant de pourcentage dans l’aliment. « S’il n’est pas écrit « tourteau de soja génétiquement modifié », alors il s’agit d’un tourteau qui ne provient pas de graines Ogm ».

Les exportateurs étrangers sont tenus par la réglementation européenne d’informer sur l’origine Ogm ou non des marchandises arrivant au port. « Les arrivages sont régulièrement contrôlés en laboratoire », précise Valérie Bris. Enfin, les procédures de traçabilité en usine sont soumises à des protocoles de contrôle pour éviter les transferts entre lots.

TNC