Accord de libre-échange UE/USA

Le TTIP remet en cause la souveraineté alimentaire nationale selon la FNAF-CGT


Politique et syndicats le 19/05/2016 à 19:25

Selon la Fédération nationale agroalimentaire et forestière CGT, l'agriculture européenne serait perdante avec le TTIP. Explications.

Pour la Fédération nationale agroalimentaire et forestière CGT, c’est la souveraineté alimentaire nationale, le type d’agriculture et de développement agricoles, ainsi que les modes de production et de consommation alimentaires qui sont au cœur des enjeux des négociations sur le TTIP ou Tafta.

Selon le syndicat, les Etats-Unis sortiraient gagnants si un accord était conclu, à l’inverse de l’Union européenne : « selon certaines estimations, la contribution de l’agriculture au PIB baisserait de 0,8 % pour l’UE, alors qu’elle progresserait de 1,9 % pour les Etats-Unis, moyennant « un bénéfice commercial net de plus de 4 milliards d’euros pour les intérêts américains ». Les conséquences dans les filières viandes bovines, volailles et céréales seraient particulières négatives en France. Dans le même temps, les Etats-Unis ne veulent pas ouvrir leurs marchés publics qui ont permis de relocaliser la production, agricole et alimentaire notamment. »

Pour la FNAF-CGT, « cet accord de libre-échange vise à imposer la domination des grandes entreprises et sociétés transnationales et élargir leur emprise sur la vie des peuples. Tous les secteurs d’activités sont concernés. Plusieurs études montrent les effets néfastes du Tafta sur l’emploi et l’activité économique en Europe et singulièrement en France après une décennie de son application. À l’horizon 2025, 600 000 emplois seraient supprimés au sein de l’UE dont 130 000 en France. »

Et le syndicat de conclure : « le Tafta dans sa globalité est une véritable machine de guerre contre les peuples, totalement antinomique avec l’urgence de coopérations mutuellement avantageuses pour un monde de paix. »