Selon Terres Inovia, un gel important et rapide est le principal risque
Météo et Aléas climatiques le 05/01/2016 à 18:25
La grande douceur de l'hiver génère des inquiétudes quant à l'avancée des cultures. En colza, Terres Inovia témoigne d'interrogations sur la reprise de végétation et la montaison, le risque en cas darrivée brutale du froid, ou encore une éventuelle perturbation de la vernalisation.
Les régionaux de Terres Inovia de la grande moitié est de la France témoignent de colzas, quand ils ne manquent pas d’azote, encore turgescents avec un port dressé, caractéristique des cultures à l’automne. « Les températures relativement douces n’ont, à ce jour, pas endurci les colzas au gel et une arrivée brutale et tardive du froid pourrait faire craindre les mêmes dégâts de gel que ceux observés en février 2012. » Toutefois en ce début 2016, les cultures de colza sont moins exposées dans la mesure où il n’y a pas ou peu d’élongation de tige avant hiver (1 cm en moyenne). « En 2011-2012, les élongations avaient été très importantes, de 5-6 cm en moyenne, et concernaient la plupart des parcelles. Or les élongations représentent un facteur très aggravant sur les risques de gel. »
L’institut observe des colzas toujours en repos végétatif (ou dormance hivernale) et ni reprise de végétation ni de montaison à ce jour. « Les petits colzas poursuivent leur croissance au ralenti. Attention de ne pas confondre la montaison avec l’élongation automnale que l’on rencontre actuellement dans les situations riches en azote. »
Chez le colza d’hiver, les besoins en froid pour déclencher l’initiation florale sont assez faibles. « Il faut de 6 à 10 semaines de températures entre 5 et 10°C pour induire l’initiation florale selon les stades et les températures. Pas de problème donc de ce côté-là, il suffit de décortiquer les feuilles des plantes pour voir la présence de jeunes boutons floraux, situation normale à cette période. » Contrairement aux céréales, la vernalisation ne joue pas un rôle dans la résistance au froid du colza.
Une croissance importante et continue des couverts associés peut générer un étouffement des plantes de colza. « Il est alors conseillé de par exemple pour sensibiliser la féverole, espèce la plus concernée, au froid. Sinon, il est préférable d’attendre mi-janvier début février. Rien ne presse. Il sera possible d’intervenir plus tard avec une demi-dose de Lontrel SG si le gel n’est pas suffisant pour détruire les couverts associés. »