Les ventes d’InVivo en recul sur 2024-2025
AFP le 17/12/2025 à 16:55
L'union de coopératives agricoles InVivo a enregistré une contraction de son chiffre d'affaires sur l'exercice 2024-2025, à 11,4 milliards d'euros, en raison de moissons « historiquement » faibles en France en 2024 et d'un contexte géopolitique « complexe ».
En plus de la baisse du cours des céréales et de la poursuite du conflit en Ukraine où le groupe est notamment implanté dans la malterie et les semences, InVivo a été confronté à « la « crise des moissons » de 2024 », a indiqué mercredi Maha Al-Burkhari Fournier, directrice générale chargée des finances lors de la convention du groupe à Paris. Le groupe enregistre une contraction de ses ventes « de l’ordre de 300 millions d’euros », a-t-elle ajouté.
La France, première exportatrice de céréales en Europe, a connu l’an dernier sa pire récolte de blé en 40 ans. En dépit d’une belle moisson 2025, les cours de la céréale du pain sur le marché n’ont cessé de baisser ces derniers mois. Dans ce contexte difficile, le groupe « a su faire preuve de résilience et de discipline », selon sa directrice financière.
L’entreprise de plus de 15 000 salariés et qui regroupe près de 170 coopératives, est active dans le négoce international de grains (3,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024-2025, en repli d’environ 200 millions d’euros), l’agriculture (3,6 milliards d’euros), l’agro-alimentaire (3,4 milliards d’euros) et la distribution avec les magasins Jardiland et Gamm Vert (1,3 milliard).
Maha Al-Burkhari Fournier a relevé la « très bonne performance » de Soufflet Malt, malgré un marché de la bière qui « marque le pas », ayant permis de stabiliser l’excédent brut d’exploitation à 385 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent.
L’exercice du groupe a également été marqué par le passage de 45 nouveaux magasins Gamm Vert en franchise alors que le secteur de la distribution a été pénalisé par « la faible consommation des ménages » dans le non-alimentaire.
« Nous avons démontré une bonne résilience qui doit nous permettre de rester optimistes », a affirmé Jérôme Calleau, président de l’Union InVivo.