Dermatose : l’abattage de l’élevage touché en Ariège programmé ce jeudi matin


AFP le 11/12/2025 à 09:52
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Plusieurs centaines d'agriculteurs sont mobilisés pour bloquer les routes autour de l'exploitation. (© Compte Twitter Coordination rurale)

Le troupeau d'Ariège touché par un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) doit être abattu jeudi matin, a annoncé le préfet de l'Ariège, malgré l'opposition de plusieurs centaines d'agriculteurs autour de cette ferme et d'une autre exploitation atteinte, dans les Hautes-Pyrénées.

« Les mesures sanitaires qui s’imposent conduisent à ce que le troupeau soit abattu, c’est la meilleure solution qu’on puisse apporter. Aujourd’hui c’est la seule solution qui fonctionne (…) pour préserver le cheptel français », a déclaré Hervé Brabant au micro de la radio Ici Occitanie.

Autour du village des Bordes-sur-Arize, plusieurs centaines d’agriculteurs sont mobilisés depuis mercredi matin pour bloquer les routes autour de l’exploitation aux services vétérinaires chargés d’euthanasier les 207 bovins.

Syndicats et chambres d’agriculture ont proposé mercredi un protocole expérimental au ministère de l’agriculture afin que les abattages soient limités aux vaches contaminées et que la santé du reste du troupeau soit contrôlée par test PCR pendant 4 à 6 semaines.

Ils appellent également à une « vaccination massive, rapide et efficace au-delà des zones règlementées » ainsi que la mise en place d’une zone de protection de 5 km autour du foyer. Cette demande « vaut pour les cas de l’Ariège, des Hautes-Pyrénées, et tout le territoire » français, a précisé Lionel Candelon, président CR de la chambre d’agriculture du Gers, voisin des Hautes-Pyrénées.

« Manifestement il y a des trous dans la raquette. On est a 100 km d’une zone où il y a eu des cas et il y a un cas qui sort ici. Il n’y a pas d’éleveur transhumant à côté, ils n’ont pas acheté de bêtes récemment dans la zone affectée. Madame la ministre (de l’Agriculture, Annie Genevard, NDLR) expliquez-nous ! », a déclaré David Eychenne, éleveur ariégeois et co-porte-parole de la Confédération paysanne d’Occitanie.

« Si je dois faire preuve de fermeté je ferai preuve de fermeté mais je serai désolé d’en arriver là et j’en appelle à la responsabilité », a poursuivi le préfet de l’Ariège.

Un autre cas de DNC a été détecté mercredi dans un élevage de la commune de Luby-Betmont, dans les Hautes-Pyrénées, où plusieurs dizaines d’agriculteurs sont également mobilisés pour empêcher l’abattage prévu vendredi, a précisé Sylvain Arberet, président de la Coordination rurale des Hautes-Pyrénées.

Les cas détectés de DNC dans l’Ariège et des Hautes-Pyrénées sont les premiers recensés dans ces départements depuis la détection du premier foyer en Savoie le 29 juin 2025. Cette maladie, apparue en juin en France et non transmissible à l’humain mais pouvant entraîner la mort de bovins, est « sous contrôle » assure de son côté le ministère de l’Agriculture.