La FNSEA déplore un calendrier des aides viticoles « pas à la hauteur »


AFP le 25/11/2025 à 14:46

La FNSEA a jugé mardi que le calendrier des aides viticoles n'était « pas à la hauteur de ce qui avait été demandé », après un échange avec la ministre de l'agriculture Annie Genevard, présente à l'ouverture du Sitevi mardi à Montpellier.

« Le 130 millions d’euros d’hier soir n’est plus à ce stade que 70 millions en 2026 », a déploré auprès de l’AFP le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, après s’être entretenu avec la ministre de l’agriculture, au Salon des filières viticoles Sitevi.

« La ministre vient de préciser que ce ne serait que 70 millions d’euros en 2026 », a déploré Arnaud Rousseau, précisant que le reste serait « étalonné en 2027. À 4 000 euros l’hectare arraché, ça ne fait qu’un peu moins de 20 000 hectares », loin de la première phase de 50 000 hectares souhaités par la FNSEA. « Ça n’est pas ce que les viticulteurs avaient compris hier soir », regrette le président du syndicat.

« Nous ferons une première évaluation à 70 millions d’euros pour un déploiement ensuite à la hauteur de ce que nous avons dit, a déclaré la ministre de l’agriculture à l’issue de sa déambulation dans les allées du salon. Nous verrons bien ce que nous aurons consommé en 2026 », a-t-elle précisé, ajoutant qu’« il n’y avait absolument aucun doute sur la somme des 130 millions d’euros sur laquelle le gouvernement s’est engagé ».

« On est sur des annonces. Notre rôle, c’est de savoir comment ces annonces deviendront concrètes », a déclaré Arnaud Rousseau, craignant un calendrier trop court d’ici les prochaines vendanges. « On aura rendez-vous dans trois mois au salon de l’agriculture pour voir si les choses se sont mises en place et dans quelles proportions », a-t-il ajouté.

« Nous, nous demandons que cet arrachage ne soit pas définitif, mais temporaire, a souligné Rémi Dumas, président des Jeunes Agriculteurs de l’Hérault. Nous voulons des perspectives pour planter de la vigne qui s’adapterait aux consommateurs, tels que de nouveaux cépages par exemple ».

Lundi, dix jours après une manifestation qui avait rassemblé plusieurs milliers de viticulteurs à Béziers, la ministre de l’agriculture avait annoncé débloquer 130 millions d’euros pour « financer un nouveau plan d’arrachage définitif », afin de « rééquilibrer l’offre et (de) restaurer la viabilité des exploitations en difficulté ». Le plan prévoit aussi la prorogation en 2026 de prêts structurels garantis à 70 % par Bpifrance et inclut de nouvelles mesures d’« allégement des charges sociales ».