Quelle évolution du prix des terres agricoles en Occitanie en 2024 ?


TNC le 20/08/2025 à 08:31
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Le prix des terres agricoles est resté stable en Occitanie en 2024. (© TNC)

Le prix des terres libres est resté stable dans la région l’année passée, dans un marché foncier agricole en repli.

À 7 280 €/ha, le prix moyen de l’hectare libre a peu évolué en Occitanie entre 2023 et 2024, progressant de 0,7 %. Le marché foncier agricole affiche une dynamique à la baisse, avec une diminution de – 1,2 % du nombre de transactions (10 140) et de -3,3 % pour les surfaces échangées, qui descendent à 45 900 ha, indique l’étude Le Prix des terres en 2024 du Groupe Safer, disponible en intégralité sur le site le-prix-des-terres.fr.

La grande hétérogénéité des territoires de la région rend néanmoins difficile d’établir une tendance générale. Ainsi, le prix moyen départemental le plus élevé s’observe dans l’Hérault, à 13 480 €/ha, soit 18 % d’augmentation, mais on constate de très importantes disparités au sein du département, que ce soit au niveau des terres labourables, « entre l’ouest (secteur viticole) et l’est (maraîcher et arboricole), et également entre les piémonts et la façade maritime, avec notamment l’enjeu de l’accès à l’eau », indique le Groupe Safer.

Les prix sont également élevés dans le Gard, à 13 240 €/ha, en progression de + 8 % par rapport à 2023. Dans le département, c’est la possibilité d’irriguer, ou non, qui détermine en grande partie le prix des terres. Ce dernier s’avère ainsi un peu moins élevé dans la zone Soubergues et Garrigues (9 930 €/ha), qui comprend la zone sèche du département, souligne la Safer.

Dans les Pyrénées-Orientales, le prix moyen des terres libres diminue de 4 % en 2024, à 8 600 €/ha, mais il progresse dans les zones maraichères et fruitières au sud, tandis que le nord, victime de la sécheresse, les prix sont à la baisse.

En Haute-Garonne, le prix moyen progresse de + 3 %, atteignant 7 900 €/ha. Les évolutions dépendent de différents facteurs, avec une baisse des prix dans les zones à potentiel agronomique plus faible.

Dans les Hautes-Pyrénées, les prix moyens sont partout à la hausse, de + 6 % en moyenne départementale, à 7 840 €/ha, avec une augmentation plus forte en plaine (+ 7 %) qu’en montagne (+ 5 %).

Dans le Tarn-et-Garonne, le prix moyen des terres et prés libres atteint 7 490 €/ha, dans un marché agricole en repli, à l’exception du secteur arboricole. La Safer s’attend à une baisse du prix des terres pour 2025.

L’Aveyron connaît une hausse de 9 % du prix moyen des terres agricoles en 2024, à 7 350 €/ha, dans un marché qui recule avec peu de biens à la vente. On constate une hausse des prix dans les zones de montagne « à fortes concurrences entre exploitations et une dynamique d’installation de nouveaux agriculteurs comme l’Aubrac, le Lévézou et le Ruthénois », précise le groupe Safer.

Globalement, le prix des terres évolue peu dans le Gers, à 7 250 €/ha (+ 1 %), avec certains secteurs orientés à la baisse, comme l’Astarac, le Vic-Bihl ou le Bas-Armagnac, tandis que d’autres progressent (Ténarèze, Haut-Armagnac, Côteaux du Gers).

À 6 360 €/ha, les prix sont à la hausse dans l’Aude (+12 %), mais cette dynamique s’explique principalement par la contraction du marché, liée aux difficultés de l’agriculture du territoire. Le changement climatique incite les acquéreurs à se concentrer sur les terres irrigables.

Le marché des terres et prés est dynamique en Ariège, où le prix moyen atteint 5 860 €/ha, soit 6 % de plus qu’en 2023. Deux petites régions voient leurs prix augmenter : la région sous-pyrénéenne (+ 14 %, 5 340 €/ha) et la Plaine de l’Ariège (+ 15 %, 8 690 €/ha).

À l’inverse des autres départements de la région, le Lot accuse une baisse du prix moyen des terres agricoles, à 5 650 €/ha, conséquence du repli du marché en valeur – 46 %) et en surface (- 28 %).

À 5 480 €/ha, le prix moyen des terres et prés libres est le plus bas de la région en Lozère, mais il progresse de + 8 % en 2024, en lien avec la pression provoquée par le recul du marché agricole.

À noter que les prix des terres et prés loués ne sont pas suffisamment significatifs en Occitanie pour que la Safer établissent des analyses spécifiques.