L’aide au répit de la MSA, une expérimentation qui fonctionne


TNC le 17/07/2025 à 16:32
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Déployée à partir de l’été 2024 pour répondre en partie aux difficultés exprimées lors de la crise agricole, l’aide au répit administratif a bénéficié à 400 exploitants agricoles et a reçu un accueil positif, indique la MSA qui a établi un premier bilan du dispositif en s’appuyant sur une enquête menée avec un cabinet indépendant.

Créée par la MSA dans le cadre des mobilisations agricoles, cette aide vise à prévenir l’épuisement professionnel, en apportant un soutien concret aux exploitants dans la gestion de leurs démarches.

Des assistants administratifs, financés par la MSA, se rendent ainsi au domicile de l’exploitant en difficulté afin d’apurer sa situation administrative. L’aide ne peut excéder six demi-journées, et est non-renouvelable. Concrètement, le dispositif ne comprend pas de volet comptabilité, mais il prend en charge le soutien numérique (14 % des prestations réalisées), le secrétariat administratif (gestion des factures, du courrier, rédaction ou classement de documents…), qui représente 71 % des prestations, et les obligations réglementaires (registre d’élevage, déclaration des revenus professionnels, soutien à la demande de prise en charge de cotisations MSA…), pour 15 % des prestations.

Un dispositif plébiscité par les éleveurs

Entre le 1er juin et le 31 décembre 2024, 400 exploitants agricoles ont bénéficié de l’aide au répit administratif, pour un montant moyen de 1 270 € par prestation, et un budget total de 845 000 € de prestations financées par la MSA, indique l’organisme de sécurité sociale.

Toutes les filières agricoles peuvent bénéficier de la prestation. Dans les faits, les éleveurs (bovin viande et/ou lait, ovin) sont les plus nombreux à recourir à l’aide au répit (45 %). Les horticulteurs constituent ensuite 24 % des bénéficiaires.

Immédiat, rassurant et efficace

Afin d’évaluer la pertinence de ce dispositif, la Caisse centrale a mené une étude qualitative en collaboration avec un cabinet indépendant, interrogeant des bénéficiaires, des partenaires et des travailleurs sociaux de la MSA.

Et le bilan de cette première phase d’expérimentation s’avère positif. L’intervention sur site facilite une approche personnalisée et renforce la confiance des exploitants, « encourageant l’autonomisation administrative grâce à la transmission d’outils et méthodes de gestion », indique la MSA. Le dispositif participe également à la réduction du mal-être. Enfin, « la relation tripartite entre le travailleur social, le prestataire et le bénéficiaire constitue un cadre efficace et rassurant », précise par ailleurs la MSA.

Néanmoins, des pistes d’amélioration sont identifiées, notamment le besoin de souplesse quant à la durée du dispositif qui, dans certains cas, s’avère insuffisante. Des formations pourraient également être mises en place pour les exploitants (formation au suivi administratif), mais également pour les prestataires, afin d’homogénéiser la qualité des prestations.