« Manque d’ambition pour relancer la production de blé dur française »
TNC le 07/07/2025 à 15:41
À l’issue du Conseil supérieur d’orientation du 1er juillet, l’AGPB déplore un manque d’ambition pour la filière blé dur. « La décision de réduire le transfert du premier vers le second pilier de la Pac à seulement 190 millions d’euros sera insuffisante pour relancer la production française », estime l’association.
« Si l’on peut souligner la reconnaissance implicite des difficultés traversées par la filière blé dur par le doublement des aides couplées en zones traditionnelles pour la production de blé dur, cela reste totalement insuffisant pour reconstruire une politique de soutien adaptée aux enjeux de souveraineté alimentaire ! », alerte Éric Thirouin, président de l’AGPB, l’Association générale de producteurs de blé.
Les surfaces cultivées en blé dur ont été divisées par deux depuis 2010 et les Français consomment aujourd’hui 570 000 t de pâtes, dont près de 65 % sont importées, et 92 000 t de couscous, dont 39 % importées.
L’AGPB attend « une reprogrammation ambitieuse du second pilier de la Pac cet été pour affecter les ressources à des mesures réellement efficaces » :
- « déplafonnement des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) pour les grandes cultures, en particulier en zones intermédiaires » ;
- « réflexion de fond pour un soutien structurel aux grandes cultures en zones défavorisées simples, où les exploitations font face à des difficultés croissantes, sans accompagnement adapté à leur réalité ».
« Alors que les céréaliers connaissent une troisième année noire (moisson 2024 catastrophique, cours au plus bas, explosion des coûts de production), les arbitrages doivent désormais s’orienter vers un soutien cohérent, ciblé et durable pour les grandes cultures françaises. » « Les producteurs attendent des réponses concrètes, à la hauteur des enjeux ! », note Éric Thirouin, en appelant la ministre à en prendre la mesure.