Pour Saaten-Union, « toutes les exploitations peuvent intégrer le blé hybride »
TNC le 23/06/2025 à 15:55
Sur sa plateforme multi-cultures d’Estrées-Saint-Denis (Oise), le groupe Saaten-Union et l’entreprise Asur Plant Breeding célèbrent, tout au long du mois de juin, leurs 30 années d’expertise autour du blé hybride. Longtemps mis en avant dans les contextes difficiles, le semencier encourage désormais le positionnement de sa nouvelle génération de blé hybride dans tous types de sols.
« La première inscription d’une variété de blé hybride en France remonte à 1985 avec Courtel, mais c’est en 1994 avec l’inscription des variétés Hyno-Precia et Sextant, qui connaîtront un développement commercial dans l’Hexagone, que le blé hybride s’implante véritablement. »
Depuis 30 ans, les équipes du groupe Saaten-Union travaillent au quotidien « pour obtenir le meilleur de l’effet d’hétérosis. Le bénéfice est clair aujourd’hui : le blé hybride marque l’avantage et progresse plus vite que les lignées », assure Rémi Lefebvre, directeur de la filiale Asur Plant Breeding. En témoigne l’une des dernières inscriptions : SU Historic, qui a obtenu 115,1 % des témoins, premier en traité et non traité.
« Aussi bien pour les terres séchantes ou hydromorphes, que pour les terres à bon potentiel »
Parmi les qualités du blé hybride mises en avant :
- « un enracinement plus vigoureux, qui lui permet de faire face à une moindre disponibilité en eau » ;
- « une fertilité épis et un PMG régulièrement plus élevés, qui donnent de fortes capacités de compensation tardive (tolérance accrue aux aléas climatiques, régularité des résultats) » ;
- « une protection fusariose renforcée » ;
- « un rendement et une biomasse supérieurs ».
Les sélectionneurs précisent également être attentifs à la tolérance maladies, à la présence de gènes d’intérêt (Pch1 de tolérance au piétin-verse, double tolérance mosaïque, résistance cécidomyies…) ou encore à la qualité du grain (PS, protéines…). SU Historic est d’ailleurs placée en observation sur la liste de la meunerie française (ANMF).
« Toutes les exploitations et régions peuvent aujourd’hui trouver avec le blé hybride une solution pertinente, indique Emmanuel Sterlin, responsable marketing et communication d’Asur Plant Breeding. Les agriculteurs en sèment désormais aussi bien en terres séchantes ou hydromorphes qu’en terres à bon potentiel. Et les résultats des essais CTPS ou du réseau Arvalis, généralement conduits en « bonne terre », abondent aussi dans ce sens. »
À noter : « le fort pouvoir de tallage, comme le coût de la semence (entre 2 et 3 q/ha d’écart entre une lignée et un hybride), justifient une adaptation de la densité de semis. À partir des essais « densité » conduits tous les ans et sur plusieurs lieux, Saaten-Union a mis au point l’application Hybri’Density permettant de déterminer l’optimum technico-économique ».
Le catalogue Saaten-Union s’étoffe
En parallèle, le groupe poursuit aussi la sélection de variétés lignées. « N°1 des blés en France depuis 7 ans, Chevignon a notamment contribué à l’image de Saaten-Union, tant par sa productivité que par sa régularité. Issu du même savoir-faire, SU Horizon (6 – BPS) continue son développement cette année à la fois en termes de surfaces de multiplication et de référencements. À ses côtés, SU Pulsion (7 – BPS) se développe également avec une très grande souplesse d’utilisation : tout l’Hexagone, tout type de sol et large spectre de dates de semis, en plus de ses traits d’intérêts Pch1 et mosaïques. SU Sauvignon (7 -BPS) constitue une offre complémentaire. »
« Les variétés SU Master (6,5 – BPS) et HPF (23-03 (6,5 – BPS), actuellement en CTPS 2, se positionnent en cœur de marché et offrent une combinaison attractive entre productivité, tolérance aux maladies et qualité du grain. »
Concernant les orges, Asur a bâti un programme de sélection important pour les variétés 6 rangs d’hiver, qui vise à « proposer des génétiques fourragères et brassicoles, intégrant la tolérance JNO et à terme la tolérance WDV, tout en répondant aux exigences de comportement en végétation (profil sanitaire) comme de qualité du grain ». Les premières variétés pourraient être déposées en 2026, en commençant par des candidats fourragers.
Parmi les autres actualités, « l’orge de printemps brassicole Sting vient d’être reconnue officiellement « variété préférée » par le CBMO (liste récolte 2026). Elle a bénéficié, dès son lancement en 2023, d’une reconnaissance très rapide de ses atouts, tant agronomiques que « filière » ».
Pour les couverts d’interculture, la féverole de printemps et le soja, Saaten-Union bénéficie de l’expertise développée depuis près de 50 ans par P.H. Peterson, membre fondateur du groupe. Le catalogue international de Saaten-Union ouvre aussi d’autres potentiels développements de gammes, actuellement travaillés sur le territoire français, comme le pois chiche, le tournesol, le sarrasin et le maïs.