Kuhn ferme l’usine historique de Blanchard et supprime 50 emplois


TNC le 19/06/2025 à 17:30
KuhnBlanchard

L'avenir des bâtiments de l'usine Kuhn-Blanchard n'est pas encore connu. (© Kuhn-Blanchard)

Le site de Chaumes-en-Retz, en Loire Atlantique, spécialisé dans la production de pulvérisateurs, va cesser son activité cet automne. Une décision économique pour le constructeur alsacien, un coup dur pour les salariés et l’économie locale.

C’était le cœur emblématique d’un des fleurons de la pulvérisation à la française. L’usine de Blanchard, située à Chaumes-en-Retz (Loire-Atlantique), va fermer ses portes cet automne. 50 emplois (48 CDI et 2 CDD) sont supprimés. L’entreprise avait été rachetée par Kuhn en 2008. Le constructeur alsacien va rapatrier la production sur ses terres, à Monswiller (Bas-Rhin), sur son site MGM (Montage Grandes Machines).

Ce déménagement, justifié selon Kuhn notamment par la crise que traverse actuellement le marché du machinisme, laisse un goût amer en Loire-Atlantique. « C’est un coup dur pour la commune », déplore Jacky Drouet, le maire de Chaumes-en-Retz, cité par le Courrier du Pays de Retz. À l’arrivée de Kuhn, l’usine employait 110 personnes. Une partie de l’activité, la fabrication des gros pulvérisateurs haut-de-gamme, avait déjà été déplacée en Alsace ces dernières années.

L’histoire se répète

Kuhn conserve un site de production en Loire-Atlantique, à Châteaubriant. Avec, déjà, un schéma similaire : c’est là qu’avait été reprise une partie de l’activité de Nodet, alors propriété depuis 1996 du constructeur alsacien, lors de sa fermeture en 2006 à Montereau en Seine-et-Marne. 140 personnes avaient été licenciées. « Moins d’une dizaine avait accompagné ce transfert », soulignait alors l’Usine Nouvelle.

Kuhn, qui appartient depuis 1946 au groupe suisse Bucher Industries, doit mettre en place des mesures d’accompagnement pour les salariés de Chaumes-en-Retz. L’avenir des bâtiment n’est pour l’instant pas connu.

Bucher Industries a réalisé en 2024 un chiffre d’affaires de 3,16 milliards de francs suisses (environ 3,37 milliards d’euros) pour un bénéfice net de 223 millions de francs suisses (environ 243 millions d’euros).