Avec la baisse des cours céréaliers, recul des prix alimentaires mondiaux en mai


AFP le 06/06/2025 à 13:52

Les prix des denrées alimentaires dans le monde ont légèrement baissé en mai, la hausse de ceux des produits laitiers et de la viande ayant largement été compensée par le repli des cours des céréales, du sucre et des huiles végétales, a indiqué vendredi la FAO.

L’indice mensuel des prix calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui suit la variation des prix internationaux d’un panier de produits de base, a baissé de 0,8 % an mai par rapport à avril. Ces prix alimentaires mondiaux restent plus élevés de 6 % par rapport à mai 2024, mais ils sont largement inférieurs (- 20,3 %) au pic atteint en mars 2022 après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’indice des céréales a perdu 1,8 % par rapport à avril et 8,2% par rapport à la même période l’année dernière, précise la FAO. Le maïs a particulièrement chuté, sous la pression de la concurrence des États-Unis, qui attendent une bonne saison, mais aussi d’une disponibilité accrue en raison de récoltes plus précoces en Argentine et au Brésil.

Le déclin du prix du blé a été plus modéré, face à une demande maîtrisée et des conditions météorologiques en amélioration dans l’hémisphère nord.

Les prix de la viande (+ 1,3 % par rapport à avril) et des produits laitiers (+ 0,8 %) ont continué d’augmenter. Ils sont largement au-dessus de leur niveau de 2024.

Déclin du sucre pour le 3e mois consécutif

La demande d’ovins, notamment importés d’Océanie, a été forte en Chine, au Moyen-Orient et en Europe, ce qui a boosté les prix de la viande. Ces derniers ont également été tirés par les bovins et le porc, ce qui compense la baisse des cours de la volaille, touchés par la grippe aviaire au Brésil, grand exportateur ainsi privé de certains marchés.

Les prix des produits laitiers (+ 0,8 %) sont toujours portés par les niveaux historiquement haut du beurre, avec une demande forte en Asie et au Moyen-Orient, sur fond d’offre resserrée en Australie.

Les fromages ont eux connu un deuxième mois de hausse, grâce à la demande de la restauration mais aussi à une offre limitée en Union européenne, après un début d’année compliqué en matière sanitaire et météorologique.

Les huiles végétales, qui avaient fortement crû ces mois derniers, se sont repliées de 3,7 % après – 3,2 % en avril. Mais elles restent en hausse par rapport à 2024.

Les prix du sucre ont décliné pour le troisième mois consécutif (- 2,6 %) et sont aussi en baisse de 6,6 % par rapport à mai 2024, face à une demande en recul dans un contexte d’incertitudes économiques pour l’industrie agroalimentaire.