Des consultations vétérinaires à distance bientôt pour nos élevages
TNC le 19/05/2025 à 16:12
En attendant le feu vert réglementaire, les essais de télémédecine vétérinaire en élevage progressent. Une bonne nouvelle pour les éleveurs en zone désertée par les vétérinaires ruraux !
« La télémédecine vétérinaire, c’est une médecine qui se fait à distance grâce aux outils de la télécommunication et de l’information », rappelle Sébastien Assié, maître de conférence chez Oniris qui prend part au projet 5G4AGRI. « Cela pourrait pallier le faible maillage vétérinaire en limitant certains déplacements des vétérinaires (et donc les frais pour les éleveurs) leur permettant de répondre à plus de besoins. »
Des outils connectés et une plateforme de téléconsultation
Concrètement, la consultation à distance pourrait se faire sur un groupe d’animaux ou de façon individuelle. L’éleveur filmerait avec son smartphone pour un échange direct avec son vétérinaire. Une autre utilisation possible : qu’un vétérinaire se fasse aider à distance par un confrère plus expérimentée grâce aux nouvelles technologies comme un stéthoscope ou encore un échographe connecté qui transmettent du son et de l’image en temps réel.
En s’appuyant sur une plateforme de télémédecine, le vétérinaire pourra consulter et déposer toutes les données médicales de l’animal ou de l’élevage suivi, sur place ou à distance. L’espace interactif lui permettra également de chater (par écrit ou en visio) avec l’opérateur sur le terrain (l’éleveur ou un confrère).
Bientôt autorisé en fermes
Porté par la chambre d’agriculture des Pays de Loire, la projet 5G4AGRI teste cette pratique sur les fermes expérimentales de Derval et des Établières en partenariat avec l’école nationale vétérinaire de Nantes (Oniris) et l’entreprise Adventiel qui a développé un prototype de plateforme de téléconsultation (VetLinkPlatform). « On est en phase expérimentale pour l’instant, il nous manque les textes de loi pour le mettre en application en fermes. Mais cela devrait apparaître dès cette année 2025 », espère Sébastien Assié.