A l’Assemblée, les députés au secours des chips françaises


AFP le 26/10/2024 à 12:58

Les débats parfois électriques sur le budget à l'Assemblée nationale ont connu vendredi une accalmie inattendue lorsque les députés ont approuvé à la quasi-unanimité, et dans la bonne humeur, un amendement en faveur des fabricants français de chips.

En début de soirée, en guise d’apéritif avant une séance nocturne qui s’annonçait copieuse, les élus ont adopté un amendement émanant des rangs macronistes, RN et socialistes, visant à réduire la taxation de l’énergie utilisée dans les usines de chips.

Actuellement, les fabricants de légumes ou plantes déshydratées bénéficient d’une taxation réduite sur leur consommation de gaz naturel… sauf s’ils produisent des pommes de terre.

C’est cette exception qu’ont rectifiée vendredi les députés, afin de permettre aux producteurs d’être compétitifs face à leurs concurrents étrangers – notamment belges – qui, eux, bénéficient déjà d’un tarif réduit.

En corrigeant cette distorsion, « nous favorisons la relocalisation de la production et renforçons notre souveraineté alimentaire », a plaidé le député RN Guillaume Florquin.

La facture pour les finances publiques ne sera pas trop salée, de l’ordre de 4 millions d’euros, a souligné de son côté l’élue macroniste Nicole Le Peih.

« Au-delà du côté un peu amusant » de ce débat, « c’est vrai que la plupart des chips fabriquées en France sont souvent artisanales et quand même meilleures pour la santé que les chips industrielles », a observé pour sa part Eric Coquerel (LFI).

En annonçant le résultat du vote, la présidente de séance Naïma Moutchou a fini de détendre l’atmosphère par un savoureux lapsus, en annonçant 202 « patates », au lieu de « votants ».