Avec les JO, la demande en orge augmente dans le secteur de la malterie

À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, FranceAgriMer s’attend à une hausse de l’utilisation d’orge par les malteries françaises, et à une baisse des exportations de malt. Côté blé tendre, la demande en meunerie devrait rester stable.

Le secteur de la malterie française devrait utiliser 340 000 t d’orge sur la campagne 2023/24, contre environ 261 000 t en moyenne sur les trois campagnes précédentes, estime FranceAgriMer.

« La révision en hausse du poste malterie est liée à l’approche des Jeux olympiques, qui devraient stimuler les utilisations intérieures, au détriment des exportations de malt », expliquait mi-décembre Adèle Dridi, chargée d’études économiques au sein de l’unité Grains et sucre de l’établissement.

Les exports français de malt tomberaient de fait à 1,32 Mt en 2023/24, leur plus bas niveau depuis la campagne 2009/10.

Plus de bière, mais pas plus de pain

Les Jeux olympiques et paralympiques vont soutenir la demande de la malterie sur cette campagne, peut-on s’attendre au même phénomène du côté de la meunerie ?

Non, a priori : « pour l’instant, on ne voit aucun impact des JO sur les mises en œuvre, au contraire, la demande est plutôt en baisse », note Adèle Dridi, qui n’exclut pas que la production de farine évolue un peu plus sur la fin de la campagne.

« Sans la demande liée aux JO, l’utilisation pour la meunerie baisserait peut-être encore plus », avance-t-elle aussi. FranceAgriMer évalue à 2,78 Mt l’utilisation de blé tendre pour la panification en 2023/24, légèrement en deçà des deux campagnes précédentes.