La FNSEA obtient l’abandon de la hausse de taxes sur les pesticides et l’eau
AFP le 06/12/2023 à 10:37
Le syndicat agricole est ressorti mardi « satisfait » d'une rencontre avec la Première ministre, assurant avoir obtenu l'abandon de la hausse de taxes destinées à limiter l'usage des produits phytos et les prélèvements d'eau et devant notamment servir à financer les agences de l'eau.
Cet entretien intervenait après plusieurs semaines de manifestations organisées un peu partout en France à l’appel du syndicat des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), sous le slogan « On marche sur la tête ».
La grogne porte sur divers sujets allant des mesures sur les pesticides aux accords européens de libre-échange en cours de négociation en passant par le refus de Bruxelles de prolonger en 2024 la dérogation pour cultiver les jachères.
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, s’est félicité d’avoir obtenu gain de cause sur une « revendication majeure » : le renoncement à la hausse de la redevance pour pollution diffuse (RPD) ainsi que celle de la redevance pour prélèvement sur la ressource en eau.
Ces dispositions, prévues dans le projet de loi de finances 2024, devaient permettre de lever respectivement 37 millions et 10 millions d’euros supplémentaires pour abonder notamment les financements des agences de l’eau, qui participent à la gestion de la qualité et de la quantité d’eau sur un territoire.
« Nous nous sommes pour notre part engagés à nous mettre au travail pour construire des trajectoires supportables » pour la hausse de ces taxes dans les prochaines années, a souligné Arnaud Rousseau mardi soir devant la presse à l’issue de la rencontre avec Élisabeth Borne, où était aussi présent le ministre de l’agriculture Marc Fesneau.
« On sort de ce rendez-vous satisfait, parce que nous avons été entendus », a-t-il affirmé. « On a eu une écoute attentive de la Première ministre qui nous a posé beaucoup de questions pour comprendre ce qu’était le décalage grandissant entre les propos publics, les sommes engagées et le ressenti sur le terrain », a ajouté le responsable.