PSE signé à l’usine Buitoni de Caudry, qui fermera fin décembre
AFP le 19/07/2023 à 10:34
La direction et les syndicats de l'usine Buitoni de Caudry (Nord), mise en cause dans le scandale sanitaire des pizzas contaminées, ont signé un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) concernant 125 salariés du site, dont la fermeture est prévue le 31 décembre, a-t-on appris auprès des signataires.
« Nous confirmons la signature de l’accord du projet de plan de sauvegarde de l’emploi lié à l’arrêt des activités de production et de commercialisation de la société des produits alimentaires de Caudry », a indiqué le groupe Nestlé dans un communiqué adressé à l’AFP, confirmant une information du journal La Voix du Nord.
« Dans ce contexte particulièrement difficile et délicat, nous tenons à souligner la qualité du dialogue social mené avec nos partenaires sociaux », a salué l’entreprise, en précisant que ce plan concernait 125 salariés en CDI au total. « La cessation totale et définitive » de l’activité du site est programmée pour le 31 décembre, a-t-elle ajouté.
Le PSE, qui a été signé le 12 juillet, prévoit « des mesures d’accompagnement pour tous les salariés » et « un plan de reclassement » interne et externe, a affirmé à l’AFP Stéphane Derammelaere, délégué Force ouvrière chez Buitoni. Ce plan a été signé par « FO, la CGC-CFE et l’Unsa », a-t-il détaillé. « Les salariés sont mieux armés avec ce que nous avons négocié que ce qui était prévu au départ par la direction », a-t-il estimé.
L’usine de Caudry, en activité depuis 1982, est au coeur du scandale des pizzas surgelées à pâte crue de la gamme Fraîch’Up, qui pourraient avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres par la bactérie Escherichia coli. Nestlé avait annoncé en mars la fermeture définitive de cette usine. Une information judiciaire est ouverte depuis mai 2022 à Paris pour homicide involontaire dans le cas de deux victimes et blessures involontaires pour 14 autres, selon une source judiciaire.