Un abattoir qui se veut « exemplaire » inauguré près de Bordeaux
AFP le 14/10/2022 à 15:05
Des éleveurs bovins et ovins de Gironde ont signé vendredi avec des collectivités une « charte de bonnes pratiques » à l'occasion de l'inauguration de leur abattoir à Bègles, près de Bordeaux, un accord présenté comme « une première au niveau national ».
Par cette « charte de bonnes pratiques, d’exemplarité et de bientraitance animale », le Groupement des éleveurs girondins (GEG), qui rassemble 120 producteurs en circuit court, s’engage notamment à assurer aux animaux « des conditions d’hébergement optimisées, avec couloirs, logettes et parcs spacieux ».
Il doit aussi respecter un abattage « avec des cadences réduites et un étourdissement préalable » des animaux ou diffuser, en fond sonore, « des bruits familiers de la nature (chants d’oiseaux, ruissellements d’eau) ».
L’établissement dispose d’une salle de réception vitrée surplombant le hall d’abattage et va s’ouvrir au public, notamment à l’occasion des Journées du patrimoine, comme le stipule le volet « transparence et communication » de la charte.
« Tout montrer, c’est dans notre intérêt », a expliqué à l’AFP le directeur de l’abattoir Mathieu Viengkham. « Les gens s’imaginent des choses, s’appuient sur les images de L214. Ici, la cadence permet de travailler correctement ».
Inauguration de l’abattoir de proximité des Éleveurs Girondins à Bègles en compagnie de @AANZIANI@BxMetro@PrefAquitaine33@clemrossignol@Villedebegles | Réalisation accompagnée @NvelleAquitaine et @UEenNvelleAqui. Avec une charte de bonnes pratiques et bientraitance animale pic.twitter.com/mrYFUdHT7j
— Alain Rousset (@al_rousset) October 14, 2022
Un comité de suivi, mis en place avec la mairie de Bègles, Bordeaux Métropole, la région Nouvelle-Aquitaine et l’État, doit veiller au respect de la charte, première du genre entre une filière de production et des collectivités selon les signataires.
L’abattoir est implanté sur 1 700 m2, dont 300 m2 pour une unité de valorisation des viandes et un magasin de vente directe. Opérationnel depuis avril 2021, il a coûté 5,2 millions euros, financés aux deux-tiers par le GEG.
Il affiche des cadences d’abattage « faibles » – 4 à 5 bovins à l’heure – permettant « au personnel de travailler dans de très bonnes conditions, sans stress, ni pour l’homme, ni pour l’animal », affirme le GEG (70 employés, 15 millions d’euros de chiffre d’affaires).