« Nous ne traversons pas une crise mineure », alerte l’EMB
TNC le 13/10/2022 à 09:50
Face à la flambée des coûts de production, parallèlement aux conséquences importantes de la sécheresse, l’European Milk Board (EMB) demande à l’UE des mesures d’urgence pour le secteur laitier et, plus globalement, la filière alimentaire.
La sécheresse, la flambée des coûts de production notamment de l’aliment et des engrais menacent l’avenir du secteur laitier, rappelle l’European Milk Board (EMB), organisation qui regroupe des producteurs de lait européens.
Pour y faire face, l’EMB demande donc la mise en place de mesures d’urgence : plafonnement des prix de l’énergie pour les exploitations laitières, les transformateurs de lait et les autres acteurs de la filière laitière et du secteur alimentaire ; et subventions énergétiques pour les exploitations de production et les transformateurs.
Les acteurs du secteur agricole « tombent les uns après les autres »
Pour Sieta van Keimpema, actuellement, les acteurs du secteur agricole et alimentaire « tombent les uns après les autres », subissant l’effet domino de la hausse des prix du gaz. Cette augmentation provoque ainsi « un effondrement de la production d’engrais. La hausse des prix qui en résulte et la pénurie d’engrais et d’aliments pour bétail alourdissent encore massivement la charge qui pèse sur les agriculteurs, déjà accablés par la hausse de leurs prix énergétiques et par des prix au producteur trop bas. Et cela entraîne un recul de la production. Les effets se font également sentir sur les transformateurs de denrées alimentaires, au demeurant contraints de fermer leurs portes un peu partout en raison de la flambée de leurs propres prix énergétiques », explique l’EMB.
« Nous ne traversons pas une crise mineure, nous sommes déjà confrontés aux conditions d’une économie de guerre », insiste l’EMB. Si des mesures d’urgence sont indispensables, l’organisation estime qu’une « profonde transformation » reste nécessaire et met en avant sa proposition de programme de responsabilisation face au marché qui doit permettre d’adapter rapidement la production en cas de déséquilibre.