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Filières sous signe de qualité

Une chaire d’enseignement dédiée pour répondre aux nouveaux défis


TNC le 27/02/2020 à 17:02

Trois écoles d’ingénieurs d’Occitanie lancent, avec l’institut régional de la qualité agroalimentaire, une chaire d’enseignement et de recherche consacrée aux démarches de qualification en agriculture. Objectif : aider les acteurs agricoles à revoir des stratégies de labels et filières qualité « qui ne font plus forcément recette auprès des jeunes ».

Trois écoles d’ingénieurs de la région Occitanie – l’INP-Ensat, Purpan et Supagro – et l’Irqualim, l’institut régional de la qualité agroalimentaire d’Occitanie, lancent une chaire d’enseignement et de recherche spécifique pour traiter des filières agricoles sous signe de qualité ou d’origine.

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« Les signes officiels de qualité historiques sont aujourd’hui bousculés par des nouveaux labels. Bon nombre d’acteurs agricoles pensent à tort que ces filières qualité sont épargnées par les problématiques parce qu’elles sont créatrices de valeur. Et pourtant, leurs cahiers des charge ne font plus forcément recette auprès des jeunes », a expliqué François Purseigle, sociologue et enseignant-chercheur à l’INP-Ensat, mercredi 26 février lors de la présentation de la chaire au salon de l’agriculture.

Baptisée In’Faaqt – Innover dans les filières agricoles, agroalimentaires, la qualité et les territoires – la chaire vise à traiter plusieurs questions transversales : l’image des produits, les nouveaux indicateurs de durabilité à prendre en compte, et le renouvellement des générations. « On peut se réveiller demain avec une agriculture sans agriculteurs », prévient le sociologue, décrivant la chaire comme un « outil au service des filières », mais aussi comme une « relance de l’appareil de recherche sur ces enjeux importants pour les territoires ».

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Les enjeux de ces signes de qualité en agricultures sont d’importance. « En Occitanie, plus de la moitié de la production agricole, en valeur, est faite sous signe de qualité ou de l’origine », rappelle Pierre Ginèbre, directeur de l’Irqualim. Les enjeux sont considérables. Il s’agit de maintenir de l’activité économique dans des zones difficiles. Derrière les signes officiels, il y a des entreprises ancrées dans ces territoires difficiles », poursuit-il, citant Le Vigan, ville du Gard, où, « sans l’oignon doux des Cévennes, il n’y aurait pas beaucoup d’activité ».

Dans les cinq ans qui viennent, la chaire vise à développer cinq axes de recherche, « en fonction des financements que nous arriverons à mobiliser », poursuit Juliette Consola, coordinatrice de la chaire. Les initiateurs du projets lancent d’ailleurs un appel aux entreprises agroalimentaires pour leur proposer de devenir mécène de la chaire.

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