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Chicago

Soja, maïs et blé montent, satisfaits de la rencontre Pékin-Washington


AFP le 10/01/2019 à 10:04

Les cours du soja, du maïs et du blé ont avancé mercredi à Chicago, profitant, tout comme de nombreux marchés américains, d'un optimisme ambiant à l'issue de nouvelles discussions commerciales entre Chinois et Américains.

« Les deux parties vantent cet événement comme un succès », ont affirmé les analystes de CHS Hedging. À l’issue d’une ultime demi-journée de négociations imprévue mercredi, suivant deux jours de rencontres entre émissaires des deux pays à Pékin, les marchés ont applaudi cette nouvelle tentative de règlement des différends commerciaux des deux plus grandes économies du monde. Les éléments de réjouissance étaient pourtant concrètement peu nombreux à l’issue de cette rencontre.

Un communiqué officiel des Américains n’a fait que récapituler les points de négociation retenus par le président Donald Trump et son homologue Xi Jinping le 1er décembre au cours de leur sommet de Buenos Aires qui avait permis d’établir une trêve de 90 jours dans la guerre commerciale afin de tenter de trouver un terrain d’entente. Du côté chinois, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lu Kang a affirmé mercredi que les deux parties prenaient « très au sérieux » le dernier épisode de tractations de deux jours et demi. « Il se dit que la Chine et les États-Unis vont faire une annonce commune, cela devrait avoir lieu jeudi », a affirmé Steve Georgy de la maison de courtage Allendale, ajoutant que malgré une avancée lente dans ce dossier, « on sent de l’optimism e» sur les marchés.

19e jour de « shutdown »

L’un des éléments les plus surveillés concernant la guerre commerciale est la quantité de soja que Pékin va désormais acheter après avoir boudé l’oléagineux américain durant plusieurs mois. Le communiqué officiel américain a affirmé mercredi que les discussions de deux jours et demi se sont notamment « concentrées sur les engagements de la Chine à acheter un montant substantiel de produits agricoles » aux États-Unis, et réalisés en décembre. Il est toutefois difficile de mesurer les potentiels progrès réalisés en ce sens pour le moment, les États-Unis subissant mercredi leur 19e jour de fermeture partielle des administrations, le « shutdown ». Cette paralysie, fruit d’un désaccord budgétaire entre Donald Trump et les démocrates sur le financement d’un mur à la frontière mexicaine, empêche la publication de statistiques du ministère américain de l’agriculture (USDA) sur les ventes des États-Unis à l’étranger. « On est toujours dans le noir », a résumé Steve Georgy.

Au lendemain d’un discours solennel depuis le Bureau ovale, au cours duquel il a usé d’un ton dramatique, tentant de rallier coûte que coûte les Américains à son projet sécuritaire phare, Donald Trump ne semblait guère plus avancé pour mettre fin au bras de fer avec les démocrates.

Le maïs a de son côté également avancé en raison du retour du froid et de la neige attendus à l’est du Mississippi dans les dix prochains jours, a observé Mike Zuzolo de Global Commodity Analytics. Le recul du dollar, au plus bas depuis la mi-octobre face à un panier de six devises concurrentes, a également favorisé mercredi les matières premières agricoles américaines dans la mesure où celles-ci sont rendues plus attractives pour les investisseurs munis d’autres monnaies.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, contrat le plus échangé, a terminé mercredi à 3,8200 dollars contre 3,8000 dollars mardi à la clôture. Le boisseau de blé pour mars, également le plus actif, a fini à 5,2000 dollars contre 5,1775 dollars la veille. Le boisseau de soja pour mars, le contrat le plus échangé, a clôturé à 9,2400 dollars contre 9,1850 dollars mardi.