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Brexit

Pour l’agriculture et l’agroalimentaire, « l’absence d’accord doit être évité »


TNC le 15/01/2019 à 18:12

Pour le Copa-Cogeca, le « no deal » encore possible dans le cadre du Brexit « doit être évité », dans l’intérêt des secteurs agricoles et agroalimentaires européens. Quelles que soient les conditions de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’organisation représentant les coopératives et agriculteurs européens plaide pour une « période de transition » pour permettre aux entreprises de s’adapter aux prochaines règles commerciales.

Avant le vote crucial de la Chambre des communes du Royaume-Uni qui se tiendra le 15 janvier 2019, la commission agroalimentaire de l’UE, le Copa-Cogeca, représentant les coopératives et agriculteurs européens ont rappelé « les conséquences économiques dramatiques d’un Brexit sans accord pour les producteurs européens et britanniques, les entreprises agroalimentaires et les consommateurs ».

« En 2017, les exportations agroalimentaires de l’Union à 27 vers le Royaume-Uni ont atteint 41 Mds€, tandis que le Royaume-Uni a exporté vers le reste de l’UE la valeur de 17 Mds€ », rappelle le Copa-Cogeca, cosignataire d’un communiqué avec FoodDrink Europe (confédération de l’industrie alimentaire de l’Union européenne) et le Celcaa (Comité européen de liaison pour le commerce agricole et agroalimentaire). Selon les organisations, ce commerce engendre environ « 44 millions d’emplois dans l’ensemble de l’Union.

« La sortie du Royaume-Uni de l’UE sans un accord entraînera inévitablement des perturbations et des pertes pour l’ensemble de la chaîne agroalimentaire. Procédures fastidieuses, contrôles officiels renforcés des marchandises, mesures sanitaires et phytosanitaires accrues, inspections, certificats vétérinaires et tarifs d’importation entraîneront des retards accrus pour les contrôles aux frontières et augmenteront les coûts pour les deux côtés. »

Selon les organisations agroalimentaires européennes, les autorités compétentes concernées auront besoin de suffisamment de temps pour s’adapter aux nouvelles conditions imposées par le Brexit. « Une période de transition est donc indispensable aux opérateurs comme aux autorités. Pendant cette période, le Royaume-Uni devra continuer à respecter les normes européennes existantes et à honorer ses engagements actuels. »

« La chaîne agroalimentaire européenne tient à réaffirmer qu’un Brexit sans accord serait extrêmement dommageable pour le secteur agroalimentaire britannique et européen et doit être évité à tout prix. »