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Faim dans le monde

Petit rappel historique sur la FAO


AFP le 22/06/2019 à 10:51

Créée sur les ruines de la guerre en 1945, l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), chargée de lutter contre la faim dans le monde, favorise les échanges entre agronomes, scientifiques, diplomates et humanitaires.

Le conflit mondial n’était pas terminé, en 1943, que se tenait à l’initiative du président américain Francklin Roosevelt, à Hot Springs en Virginie (Etats-Unis), la première conférence internationale pour l’alimentation et l’agriculture, qui posa les fondations de la FAO (ou OAA en français). Dès sa naissance, la FAO a dû faire face à des problèmes de production gigantesques, qui menaçaient la sécurité alimentaire dans l’Europe exsangue mais aussi dans d’autres régions du monde touchées par une sécheresse, des déplacements de population et un « déséquilibre immense entre les besoins alimentaires et le produit des récoltes de 1946-47 », indiquait l’organisation dans la brochure célébrant son 70e anniversaire.

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Avec des ingénieurs agronomes siégeant aux côtés de diplomates, la FAO a notamment beaucoup travaillé sur la fertilité des sols afin d’accroître la production des pays dévastés par la guerre. En 1950, l’agence a organisé le premier recensement agricole mondial, rassemblant les données statistiques de 81 pays, détaillant leur production et leur organisation agricoles. Aujourd’hui, elle est très connue pour ses enquêtes de terrain, ses analyses de récolte, afin de jauger de la capacité d’un État à se nourrir lui-même, prévenir les pénuries ou les famines, mais aussi les infestations de nuisibles comme le criquet pèlerin ou autres insectes ravageurs des cultures. Chaque année, la FAO publie en lien avec d’autres agences onusiennes, parmi lesquelles l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), un rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde qui fait référence pour orienter les politiques publiques agroalimentaires.

Un tournant en faveur de l’agro-écologie

Aujourd’hui, 194 pays sont adhérents. Son budget s’élève à 2,6 milliards de dollars, dont les premiers contributeurs sont les États-Unis, suivis du Japon, de la Chine, de l’Allemagne et de la France. En langage onusien, la FAO est une des « trois Romaines », les trois agences de l’Onu chargées d’alimentation et basées à Rome, aux côtés du Programme alimentaire mondial (Pam) qui coordonne les distributions humanitaires d’urgence après une catastrophe, et du Fonds international de développement agricole (Fida) qui finance des programmes d’aide aux petits agriculteurs dans les régions les plus pauvres de la planète.

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