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Maltraitance

Ouverture d’une enquête préliminaire sur une foire aux chevaux du Cantal


AFP le 08/12/2022 à 15:34

Le parquet d'Aurillac a ouvert jeudi une enquête préliminaire sur la foire aux chevaux de Maurs (Cantal) à la suite de la diffusion dans les médias d'une vidéo de la Fondation Brigitte Bardot (FBB) qui dénonce des « sévices graves » infligés aux animaux.

« Compte tenu des éléments dénoncés par voie de presse, une enquête préliminaire est ouverte d’initiative ce jour et confiée à la brigade de gendarmerie de Maurs », a déclaré à l’AFP le procureur d’Aurillac, Paolo Giambiasi, précisant que le parquet n’avait « pas trace » d’une plainte dans cette affaire.

Dans la vidéo, on voit des chevaux entassés dans des paddocks étroits, en panique, certains tentant de s’échapper en sautant les barrières. Ceux qui refusent d’embarquer dans les camions sont frappés. Des chevaux présentent des plaies ouvertes aux membres ou à la tête.

Interrogé sur le fait de savoir si les animaux sont examinés par un vétérinaire sur les lieux, un des organisateurs filmés répond d’un lapidaire « non ».

En dénonçant « la souffrance subie par ces animaux », la FBB dit souhaiter « alerter sur le sort réservé à de trop nombreux équidés encore élevés pour être abattus et consommés et appeler le gouvernement à mettre un terme à ces foires immorales et irresponsables ».

« Pour moi, il n’y a pas de maltraitance. Je ne vois pas de maltraitance sur la vidéo. On y voit des éleveurs qui poussent les bêtes avec un bâton, mais comment vous voulez les faire avancer ? Avec la main ? », a déclaré à l’AFP Roger Condamine, président du comité des foires chevaline de Maurs et maire de Saint-Saury.

« Les gendarmes ont patrouillé, et personne n’est venu les voir pour indiquer des maltraitances. Il y avait un vétérinaire toute la journée, et il n’y avait pas de problème », a-t-il affirmé.

Dans une lettre ouverte dont l’AFP a obtenu copie, Brigitte Bardot demande au ministre de l’Agriculture de « sanctionner » l’organisateur et de « ne plus l’autoriser à organiser de nouveaux rassemblements ».

Selon l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), 5 252 chevaux ont été tués dans les abattoirs en France en 2021.