Accéder au contenu principal
Civelles

ONG et pêcheurs saisissent le Conseil d’ État sur les quotas de pêche


AFP le 25/05/2021 à 13:20

Des ONG et la fédération nationale de pêche ont annoncé mardi avoir saisi le Conseil d' État pour dénoncer les quotas de pêche de la civelle, alevin de l'anguille européenne, « incompatibles avec la survie de l'espèce » selon eux.

France Nature Environnement (FNE), la Fédération nationale de pêche, l’association Nature Environnement 17 et la Fédération départementale de Charente-Maritime de pêche ont déposé « un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d’ État », a expliqué à l’AFP Marine Le Feunteun, de Nature Environnement 17. « Nous contestons deux arrêtés ministériels pris tous les ans » pour fixer des quotas de pêche en mer et en eau douce, a-t-elle poursuivi. Pour la saison de pêche 2020-2021, ils portent sur 57 tonnes, soit 170 milliards de civelles, selon un communiqué.

« Tandis que le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM) recommande de réduire à zéro tout impact de l’activité humaine sur l’espèce, l’État continue de fixer des quotas en totale contradiction avec les recommandations scientifiques », dénoncent ONG et pêcheurs dans ce communiqué. Pour eux, « si l’arbitrage réalisé par l’État semble être à la faveur d’intérêts économiques portés par les pêcheurs professionnels, ce n’est pourtant qu’une vision de court terme ».

L’anguille européenne, qui vit en eau douce mais qui se reproduit dans la région de la mer des Sargasses et dont les larves arrivent sur la côte Atlantique sous forme de civelles, est classée en « danger critique d’extinction » en France et dans le monde, indique le communiqué. « Le temps que la décision du Conseil d’État soit prise, le mal sera fait pour cette année, mais l’idée est d’obtenir une jurisprudence pour les années suivantes », a encore fait savoir Marine Le Feunteun.