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Commerce

L’Europe veut être prête à négocier avec Washington « dès que possible »


AFP le 11/01/2019 à 09:35

La Commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström a indiqué jeudi que son mandat pour négocier un accord commercial avec les États-Unis était « presque finalisé », ce qui ouvrirait la voie à des discussions officielles.

Cecilia Malmström et le représentant américain au commerce (USTR) Robert Lighthizer sont engagés dans un groupe de travail depuis l’été 2018 pour définir un cadre à d’éventuelles négociations commerciales à la suite d’un accord de principe sur une entente commerciale entériné fin juillet par le président américain Donald Trump et le chef de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. « Nous travaillons aux derniers détails de ce mandat (de négociation) qui doit bien sûr être soumis aux États membres », a-t-elle déclaré à l’AFP. « Je pense donc que cela peut aller vite même s’il est toujours impossible de dire le temps qu’il faudra au Conseil pour prendre sa décision », a-t-elle ajouté à l’issue d’un déplacement à Washington.

La Commissaire européenne, qui a notamment rencontré mercredi et jeudi Robert Lighthizer, a en outre estimé qu’il ne devrait pas y avoir d’opposition particulière à ce mandat de négociation dans la mesure où il n’inclura pas l’agriculture, sujet particulièrement sensible pour la France. « Je n’y vois pas d’objection parce que chacun comprend que nous avons besoin d’un agenda positif avec les États-Unis », a-t-elle poursuivi. « Négocier un accord sur (l’abaissement) des taxes douanières sur les biens industriels est limité mais important pour les deux parties », a-t-elle par ailleurs observé.

« Du côté européen, nous essayons d’être prêts dès que possible », a-t-elle ajouté. De son côté, Robert Lighthizer avait notifié dans une lettre adressée au Congrès le 16 octobre son intention de négocier un accord commercial avec l’Union européenne. L’administration Trump avait alors expliqué qu’il devait au préalable respecter un délai de 90 jours qui s’achèvera donc la semaine prochaine. L’USTR avait aussi précisé qu’il publierait les objectifs de ces négociations au moins 30 jours avant le début formel des tractations. Cecilia Malmström a ajouté que l’Union européenne était toujours disposée à inclure « les voitures et toutes les sortes de véhicules » dans les négociations « si cela est réciproque ». S’agissant des potentielles taxes douanières sur le secteur automobile que l’administration Trump pourrait imposer après la publication des conclusions de ses investigations « en février », Bruxelles « espère toujours » qu’il en sera exempté. Pour autant, si les automobiles européennes venaient à être frappées par de tels tarifs douaniers, la liste de représailles de l’UE viserait une large liste de produits américains, a-t-elle insisté sans les nommer.

Interrogée sur la manière dont la réunion avec Robert Lighthizer s’était déroulée jeudi, elle a estimé que celle-ci avait été « très constructive ». Le représentant américain au commerce « veut vraiment s’engager auprès de l’Europe », a-t-elle dit. « Nous ferons tout ce que nous pourrons pour finaliser un accord (commercial avec les États-Unis) durant ce mandat », a souligné Cecilia Malmström, amenée à quitter son poste à l’automne prochain.