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Ceta/Mercosur

Le Modef vent debout contre les accords de libre-échange


TNC le 19/07/2019 à 14:50

Le Modef veut « lutter contre les accords de libre-échange ». Selon le syndicat agricole, « après la mise en application provisoire du Ceta et la signature le 28 juin 2019 du traité avec le Mercosur, plus de 135 000 tonnes de viande vont arriver dans les assiettes des Européens ».

« Le Mercosur, le Ceta et n’oublions pas le Tafta en sommeil vont porter un coup fatal à ce qui reste de souveraineté alimentaire européenne », insiste le Modef dans un communiqué suite à l’ accord auquel sont parvenus l’Union européenne et le Mercosur le 29 juin dernier et au vote en cours à l’Assemblée nationale sur le traité de libre-échange entre l’UE et le Canada. Ces trois accords sont intimement liés : le Canada, les États-Unis et le Mercosur ont des normes de sécurité alimentaire alignées, des modèles agricoles similaires et des accords de libre-échange entre eux. Le traités Mercosur, Ceta et Tafta auront un impact mondial et détermineront les nouvelles normes au bénéfice des multinationales. Leur mise en place se prépare avec l’assouplissement de la réglementation sur les produits phytosanitaires et l’autorisation d’arroser les carcasses d’animaux à l’acide lactique. »

Le syndicat agricole « dénonce haut et fort ces accords qui vont être désastreux pour nos éleveurs bovins allaitants, laitiers, porcins et de volailles. Ils ont dans un but unique d’accentuer la concurrence entre les peuples aux bénéfices des grosses sociétés agroalimentaires. Les traités de libre-échange devront être débattus dans un cadre public afin de donner la parole au peuple. C’est pourquoi le Modef demande un référendum sur le Ceta, le Mercosur et le Tafta qui sera déterminant pour l’avenir de notre pays ».

Les exploitants familiaux exhortent donc les « députés et sénateurs de voter contre la ratification du Ceta » à l’Assemblée nationale, reportée au 23 juillet, et « de s’opposer aux traité du Mercosur ». Mercredi 17 juillet, ils ont rencontré le ministre de l’agriculture auquel ils ont « rappelé, avec force, les positions qui doivent être celles de la France », soit « s’opposer aux traités de libre-échange si l’on veut encore demain parler avec fierté du savoir-faire de l’agriculture française, une agriculture véritablement au service des hommes et des territoires ».