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Festival du Bien-manger

Le marché de Rungis revient au centre de Paris le temps d’un week-end


AFP le 15/11/2019 à 13:50

Les grossistes du marché de Rungis reviennent ce week-end dans le centre de Paris pour fêter les 50 ans du marché alimentaire de gros, à l'occasion d'un « Festival du Bien-manger » où les visiteurs pourront aussi bien faire leurs courses que déguster des plats de chefs.

Le « savoir-faire culinaire » et « l’art de vivre à la française » seront au centre d’un marché alimentaire de 15 000 mètres carrés sous les verrières du Grand-Palais. Les grossistes de Rungis y vendront une sélection de leurs produits, des viandes aux fleurs en passant par poissons, crustacés, fruits et légumes, produits laitiers ou traiteurs frais.

D’ordinaire réservé aux professionnels de la restauration ou de la distribution alimentaire, moyennant une entrée de 15 euros en prévente (18 euros sur place), ce Rungis-au-Grand-Palais sera ouvert au grand public samedi et dimanche de 10h30 à 15h30 et de 17h30 à 23h30. La pause de l’après-midi doit permettre le réapprovisionnement en produits frais.

Des restaurants éphémères et des chefs imagineront des plats qui doivent rester en dessous de 7 euros. Des agriculteurs viendront parler de leur métier. Plusieurs « masterclasses » sont aussi prévues à partir de vendredi soir.

Dimanche à 11h, le chef Thierry Marx, parrain de la manifestation, fera par exemple une conférence sur « la maîtrise du geste et du temps : technique pour lever un maquereau ».

« Ventre de Paris »

Il y a tout juste 50 ans, le transfert des halles centrales de Paris à Rungis avait vidé de son activité alimentaire de gros le quartier des Halles, surnommé le « ventre de Paris » par l’écrivain Émile Zola.

En mars dernier, un dîner exceptionnel à Rungis, réunissant plus de 2 000 convives autour de « la plus grande table du monde » homologuée par le livre Guinness des Records, avait déjà marqué l’anniversaire du déménagement.

Rungis, où se négocient les produits frais pour les plus grandes tables de la capitale ou ses marchés de rue, est revenu ces derniers mois au centre de l’actualité après l’annonce controversée de l’interruption du train direct, dit « des primeurs », qui le reliait à Perpignan et sa zone de production maraîchère. Le secrétaire d’État aux transports Jean-Baptiste Djebbari a finalement annoncé le 31 octobre une relance de l’exploitation de ce train en décembre.

Depuis le classement en 2010 du « repas gastronomique des Français » au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco, des initiatives se multiplient pour mettre en valeur la gastronomie française.

Une Cité internationale de la gastronomie vient ainsi d’ouvrir ses portes en octobre à Lyon dans l’ancien Hôtel-Dieu.

Et la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé récemment un « parcours de la gastronomie » destiné à mettre en valeur les produits culinaires régionaux. Il passe par six « sites » : l’Hôtel de la Marine à Paris, La Halle gourmande de Saint-Ouen, l’ancienne Poste face au Château de Versailles, la Cité du goût (ancienne chocolaterie de Nestlé) à Noisiel, le musée du fromage de Coulommiers et le Pavillon France de l’Exposition de Milan, à Tremblay-en-France près de Roissy.