Le commerce mondial d’huile d’olive attendu au plus haut, estime la FAO

La demande d'huile d'olive devrait continuer à se ressaisir, soutenue par la baisse des prix, indique jeudi la FAO, qui anticipe un « possible » niveau d'échanges commerciaux record au cours de la saison à venir, en dépit de droits de douane accrus imposés par l'administration Trump.

Après une période de sécheresse qui avait réduit l’offre et fait grimper les prix au plus haut début 2024, la production s’est redressée et s’annonce stable sur un an pour la saison 2025-26, à quelque 3,4 millions de tonnes, indique l’Organisation de l’ONU pour l’agriculture de l’alimentation (FAO).

Les prix de gros en Espagne, premier producteur mondial (environ 40 % du total), ont ainsi chuté de plus de moitié par rapport au pic de janvier 2024, pour tomber en septembre à 13 % sous la moyenne des prix des cinq dernières années. Même mouvement en Grèce.

En revanche ils restent assez élevés en Italie, où la sécheresse s’était prolongée à l’été 2024, souligne la FAO dans son rapport semestriel sur les perspectives alimentaires mondiales. Côté production, des pluies abondantes en Tunisie y ont permis une récolte record de plus de 400 000 tonnes, qui pourrait faire de ce pays le second producteur mondial pour la saison 2025/26 avec 13 % du total.

L’Espagne a eu de bonne conditions météorologiques en début de saison mais a souffert de sécheresse cet été et l’on s’y attend à une production stable, quand en Grèce comme en Turquie la récolte devrait être moins importante que l’an dernier.

Face à cela, « la consommation et les échanges mondiaux devraient continuer à s’étendre », même si la première ne devrait pas encore retrouver ses niveaux d’avant 2022, estime la FAO. Le commerce international d’huile d’olive devrait concerner quelque 1,3 million de tonnes, « potentiellement un record historique ».

L’UE devrait rester première exportatrice, « bien que les droits de douane accrus imposés par les Etats-Unis puissent faire fléchir les volumes », ajoute le rapport.