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Matières premières

Le café plonge, le cacao grimpe et le sucre se maintient


AFP le 14/12/2018 à 14:04

Le café a baissé sur la semaine tandis que le cacao a grimpé et que le sucre est resté stable.

« Le risque El Niño grandit », a expliqué Warren Patterson, analyste pour ING, qui cite de récentes déclarations de l’administration océanique et atmosphérique américaine, pour qui la probabilité est grande pour que ce phénomène climatique se produise dans les mois à venir. Cette anomalie océanique et atmosphérique qui s’empare du Pacifique tropical, vient tous les trois à sept ans affecter températures, courants et précipitations de la région et peut avoir d’importantes conséquences sur les récoltes.

Le café coule

Le café pour livraison en mars s’est à nouveau enfoncé sur la semaine, atteignant des plus bas en deux mois et demi jeudi pour l’arabica, à 101,75 cents la livre à New York, et vendredi pour le robusta, à 1 484 dollars la tonne à Londres. « Les très fortes exportations depuis le Brésil et la reprise de la production colombienne ont mis les prix de l’arabica sous pression », ont expliqué les analystes de Rabobank. À l’inverse, « la force du réal » brésilien a toutefois offert un soutien aux prix, ont fait valoir les analystes de INTL FCStone. Une appréciation de la devise face au dollar peut inciter les exportateurs d’arabica et de sucre à reporter la vente de leurs récoltes sur le marché international en billet vert en attendant un taux de change plus favorable. En début de semaine, l’Organisation internationale du café a publié son rapport mensuel. Outre la baisse des prix observée en novembre, l’ICO a estimé un surplus équivalant à 1,59 million de sacs pour la saison 2017-2018. « Cet excès d’offre a mis une pression sur les prix, qui pourrait se poursuivre durant les prochains mois », a souligné le rapport.

Le cacao grimpe

Peu de nouvelles sur le front du cacao cette semaine même si celui-ci a touché un plus haut depuis un mois. Vendredi, la tonne pour livraison en mars a ainsi atteint 2 246 dollars à New York. À Londres, elle est montée jusqu’à 1 680 livres jeudi. Cette année, les prix ont pris environ 20 % du fait d’une demande importante, notamment en Europe et en Asie.

Calme plat sur le sucre

Cette semaine, « il y a eu peu de nouvelles fondamentales de nature à faire sortir le sucre de son actuelle torpeur », a commenté Nick Penney, analyste pour le courtier Sucden. Depuis début novembre, à quelques exceptions, les prix n’ont pas trop bougé, restant autour des 340 dollars la tonne de sucre pour livraison en mars à Londres, et entre 12,50 et 13 cents la livre à New York. Concernant les perspectives futures pour les cours, selon Nick Penney, « la situation macroéconomique aura une plus grande importance et les mouvements du pétrole et du réal seront scrutés attentivement » par les investisseurs. Le Brésil est le premier producteur mondial de sucre et lorsque les prix du pétrole augmentent, les raffineurs ont tendance à préférer transformer la canne à sucre en éthanol, dont la demande augmente, au détriment du sucre, qui voit son cours augmenter. « À long terme, nous devrions assister à des réductions dans la production pour la saison à venir, ainsi que pour la suivante, de sorte que le soutien semble se raffermir », a également prédit Nick Penney.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1 482 dollars vendredi à 10h50 GMT, contre 1 566 dollars le vendredi précédent à 10h45 GMT. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en mars valait 103,55 cents, contre 106,50 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 344,00 dollars, contre 342,50 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 12,70 cents, contre 12,68 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1 662 livres sterling, contre 1 574 livres sterling le vendredi précédent. À New York, la tonne pour livraison en mars valait 2 224 dollars, contre 2 138 dollars sept jours plus tôt.