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Matières premières agricoles

Le cacao baisse, le sucre monte et le café se stabilise


AFP le 18/01/2019 à 14:56

Le cacao a reculé malgré la hausse de la demande des broyeurs en Europe et aux États-Unis, tandis que le sucre a profité du repositionnement de fonds spéculatifs, et que le café est resté stable.

Plus de cacao broyé

Les cours de la tonne de cacao ont atteint mardi leurs plus bas en un mois, à 1 647 livres sterling à Londres et à 2 259 dollars à New York, avant de se ressaisir quelque peu. « Il n’y avait pas de nouvelles pour soutenir le marché, alors que l’offre abonde », a résumé Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group. « Il devient difficile d’imaginer les prix repartir à la hausse, en l’absence d’un phénomène météorologique important en Afrique de l’Ouest », susceptible d’endommager la récolte dans cette région d’où provient plus de la moitié de l’offre mondiale, a abondé Shawn Hackett, analyste chez Hackett Financial Advisors. Mais les données des broyeurs pour le quatrième trimestre ont néanmoins légèrement soutenu les prix en montrant la vigueur de la demande.

En Europe, les broyeurs de cacao ont augmenté leur production de 1,6 % au quatrième trimestre par rapport à l’année dernière, à 359 103 tonnes, selon les données de l’Association européenne du cacao (ECA) publiées mercredi. « C’est légèrement en deçà des attentes du marché, qui tablait sur 2 %, ont cependant remarqué les analystes de ING. Aux Etats-Unis, les broyeurs ont vu leur activité augmenter de 1,25 % au quatrième trimestre, à 117 526 tonnes, a rapporté l’Association nationale des confiseurs (NCA) jeudi.

Spéculations sur le sucre

Les cours du sucre ont bondi mardi avant de modérer leurs gains sur la semaine. Mardi, la tonne de sucre blanc a atteint son plus haut niveau en plus de deux mois à 355,80 dollars, tandis que la livre de sucre brut a encore un peu grimpé mercredi pour monter à son tour à son plus haut en deux mois à 13,27 cents. « S’il faut trouver un « coupable parfait » au bond de mardi, c’est que les fonds spéculatifs ont mis un terme à leurs paris à la baisse (short covering) », a commenté Thomas Kujawa, courtier chez Sucden. Selon lui, les paris à la baisse s’étaient multipliés, mais n’étaient plus rentables depuis la glissade des prix fin 2018. « Cela ne veut pas dire que les fonds d’investissement vont se mettre à parier à la hausse », a-t-il cependant prévenu.

Le café suit la météo brésilienne

Les cours du robusta comme de l’arabica sont restés stables sur la semaine. Les analystes cherchent à prévoir la production à venir du Brésil, premier producteur mondial d’arabica et source importante de robusta. « Des sécheresses importantes pourraient affecter l’offre l’année prochaine », a prévenu Jack Scoville. « Il y a eu des pluies importantes en fin d’année dernière, donc les sols sont bien irrigués », ont cependant estimé les analystes de I&M Smith.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1 537 dollars vendredi à 11h40 GMT, au même niveau que le vendredi précédent à 10h35 GMT. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en mars valait 103,70 cents, contre 104,45 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 350,10 dollars, contre 345,40 dollars le vendredi précédent. À New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 12,92 cents, contre 12,77 cents sept jours auparavant. À Londres, la tonne de CACAO pour livraison en mars valait 1 687 livres sterling, contre 1 706 livres sterling le vendredi précédent. À New York, la tonne pour livraison en mars valait 2 343 dollars, contre 2 355 dollars sept jours plus tôt.