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Euronext

Le blé soutenu par un renchérissement des épis russes


AFP le 22/01/2019 à 14:25

Les prix du blé étaient en augmentation mardi à la mi-journée, soutenus par un renchérissement des grains sur le marché russe.

Les autorités russes ont fait part en fin de semaine dernière de leur intention de subventionner le transport des marchandises sur le marché domestique, afin de contenir l’inflation des prix. « La hausse progressive et continue des blés russes donne de l’espoir aux opérateurs européens », soulignait Sébastien Poncelet, analyste au cabinet Agritel. Mais cet espoir « reste malgré tout contenu, comme la hausse des prix, par la compétition toujours très forte des blés américains », tempérait toutefois Sébastien Poncelet.

Outre-atlantique, la situation demeure cependant floue pour les marchés, en raison du « shutdown » qui touche l’administration américaine, comme le rappelait Michel Portier, directeur général d’Agritel, dans une note. « L’absence de publications de l’USDA (ministère américain de l’agriculture) bloque le mouvement des prix car ces rapports sont devenus une réelle habitude qui rythme le marché et les prises de décision des opérateurs », soulignait ainsi Michel Portier. Il rappelait que peu de pays ont un niveau d’information de marché public aussi développé que les États-Unis, même s’il existe des estimations privées.

Parmi les questions au sujet desquelles les opérateurs souhaitent avoir des éléments de réponse, la chute des surfaces de blé d’hiver américains, les chiffres des dernières récoltes américaines de maïs et de soja, et les ventes de blé américaines des trois dernières semaines, entre autres. Michel Portier prévoit des publications chiffrées en masse et de ce fait, un retour de la volatilité, lorsque le « shutdown » prendra fin.

Vers 13h00 (12h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé regagnait 75 centimes d’euro sur l’échéance de mars à 205,75 euros et 75 centimes également sur le contrat de mai à 206,75 euros, pour un peu plus de 16 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, grimpait dans le sillage du blé, de 50 centimes d’euro, tant sur l’échéance de mars à 182,25 euros, que sur celle de juin à 185,25 euros, pour environ 350 lots échangés.