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Euronext

Le blé soutenu par des rumeurs de marché concernant de nouveaux débouchés


AFP le 18/01/2019 à 17:41

Les prix du blé étaient dans le vert, vendredi après-midi, soutenus par des rumeurs d'intérêt de marchés inhabituels, susceptibles de venir à l'achat et de compenser la concurrence effrénée des blés russes.

Ainsi, les blés français intéressent « de la Tunisie à l’Afrique noire » et d’autres pays, type « Indonésie, Japon et même la Chine », indique Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage. Ces pays seraient également susceptibles de s’intéresser aux blés américains et argentins, selon Damien Vercambre, pour qui ces rumeurs sont venues compenser l’absence persistante de données américaines en raison du « shutdown » qui touche l’administration aux États-Unis.

Autres éléments de soutien, la baisse de l’euro face au dollar et la moindre compétitivité des blés de la mer Noire, selon le cabinet Agritel, qui évoque aussi une vague de froid attendue tant en Europe que dans les grandes plaines américaines, la semaine prochaine.

À 16h00 (15h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé regagnait 25 centimes d’euro sur l’échéance de mars à 204,25 euros et était inchangée sur celle de mai à 205 euros, pour près de 14 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, progressait légèrement, regagnant 50 centimes d’euro sur l’échéance de mars à 181 euros, et 25 centimes sur celle de juin à 184,25 euros, pour un peu plus de 300 lots échangés.

Sur le marché physique, l’élément marquant de ces derniers jours a été le net repli des orges fourragères. En cause principalement, selon Agritel, une activité export décevante avec l’absence des acheteurs traditionnels, tels que l’Arabie Saoudite ou encore la Chine. « Pour les orges, sur le marché physique, quand la demande est là, tout va », souligne Damien Vercambre, qui rappelle que lorsque le consommateur n’est plus au rendez-vous, « ça s’effondre », souvent plus brutalement que pour une commodité comme le blé, qui est moins un marché de niche.