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Euronext

Le blé reprend son souffle, au lendemain d’une nette hausse


AFP le 19/02/2020 à 14:31
Cours & marchés v2

Les cours du blé étaient à l'équilibre mercredi à la mi-journée, au lendemain d'une nette hausse des cours, notamment à Chicago.

La révision à la baisse des estimations de récoltes en Australie, évoquée par les traders américains pour expliquer la hausse des cours à Chicago, puis sur Euronext, était « très proche des anticipations des analystes, connues depuis plusieurs mois », relativise le cabinet Agritel dans une note. « Il faut probablement voir dans cette hausse des raisons techniques, voire spéculatives, au regard de l’activité des fonds. » « C’est vraiment une année très forte en termes d’exportations », a salué Eric Thirouin, président de l’association des producteurs de blé AGPB, dans un entretien à l’AFP.

Il a souligné la vente, ces derniers mois, de quelques centaines de milliers de tonnes de blé à la Chine, un marché inhabituel pour la France. S’il n’a pas éludé les tensions sino-américaines qui ont pu avantager les Français, jusqu’à la conclusion d’un accord commercial, il a formé le vœu que ce débouché se pérennise. « Si les Chinois se sont tournés vers la France, c’est aussi pour nos qualités et la traçabilité de nos produits. On espère que ce qu’on a pu livrer va les convaincre qu’il est nécessaire de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier et que la destination France fait partie aussi des destinations importantes pour l’avenir de la Chine », a déclaré Éric  Thirouin. « Au delà de l’épisode actuel dramatique de santé en Chine, quand on voit les courbes d’évolution de la population chinoise et de consommation, surtout, je pense qu’il y a de la place pour ce marché là », a-t-il ajouté.

Encore faudra-t-il produire une aussi belle récolte que l’an dernier, ce qui semble fortement compromis compte tenu des épisodes de pluies qui ont touché la façade ouest du pays au moment des semis, a rappelé Éric Thirouin, évoquant un recul de 6 % des surfaces selon l’institut technique Arvalis. « C’est autant de blé en moins qu’il y aura à commercialiser l’année prochaine », a-t-il regretté, se refusant toutefois à tout pronostic de rendement à ce stade car à l’heure qu’il est, « les conditions ne sont pas idéales ».Peu avant 14h00 (13h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé était inchangée sur l’échéance de mars à 196 euros, et en recul de 25 centimes sur mai à 193,50 euros, pour un peu plus de 20 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, était inchangée sur le contrat de mars à 169,25 euros et en recul de 25 centimes sur celui de juin à 173 euros, pour près de 500 lots échangés.

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