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Euronext

Le blé et le maïs s’apprécient en attendant l’USDA lundi


AFP le 09/08/2019 à 14:35

Les cours du blé et de maïs s'appréciaient vendredi en milieu de journée sur le marché à terme européen Euronext, en raison d'« achats techniques » avant le rapport très attendu du ministère de l'agriculture américain (USDA) lundi.

« Tout le marché attend de savoir exactement l’étendue des surfaces qui ont pu être semées en maïs aux Etats-Unis le printemps dernier malgré les inondations », a expliqué un analyste du marché. Ce sont des « achats de protection avant rapport », de petits achats mécaniques, a-t-il dit.

Vers 13 h (11 h GMT), sur le marché à terme Euronext, la tonne de blé gagnait 50 centimes d’euros sur l’échéance de septembre, à 170,50 euros, et 25 centimes sur celle de décembre, à 175,25 euros, pour 14 084 lots échangés. À la même heure, la tonne de maïs gagnait 75 centimes d’euro à 172,50 euros pour le contrat de novembre, et 1 euro sur le contrat de janvier, à 175,50 euros, pour 297 lots échangés.

Le maïs trouve aussi du soutien dans les perspectives d’une récolte en repli dans l’ouest de l’Europe, souligne le cabinet Agritel. En France, le marché du maïs est « atone », a ajouté l’analyste. Les deux grandes régions de production dans le bassin du Rhin et le Sud-Ouest, qui pratiquent l’irrigation et qui ont reçu des précipitations « ont sécurisé » leur production, même à un niveau faible, mais des inquiétudes persistent pour la production de maïs en bassin de Loire (12 % de la production française), soumise à un stress hydrique très important, a fait valoir la même source.

De son côté, le blé européen a subi cette semaine un marché clairement orienté à la baisse, en raison de bonnes récoltes en France, qui produit un quart des céréales de l’Union européenne, en Allemagne, mais aussi dans les pays du nord de l’Europe.

Le ministère de l’agriculture a estimé cette semaine à 38,2 millions de tonnes la récolte de blé tendre en France en 2019 (+ 12 % par rapport à 2018), mais le marché anticipe une bien meilleure récolte, comprise dans une fourchette de 39,5 millions de tonnes à 40 millions de tonnes, contre 34,078 millions en 2018, souligne un courtier. « Il pourrait s’agir de la deuxième meilleure récolte derrière celle, record de 2015, a ajouté cette source. Sur le marché physique, beaucoup de gros volumes de céréales se trouvent dans les zones portuaires en ce moment « pour évacuer de la marchandise car les silos sont pleins » a-t-elle ajouté.